l'immédiate

journal d'O.

dimanche 8 septembre 2002

l'abandon de soi à la foule et puis à la solitude c'est pareil, c'est le même épanchement du corps vers l'infini. milieu du monde, la fumée âcre d'une boîte de nuit, je peux danser jusqu'à m'effondrer, je peux danser moitié louve moitié folle les yeux clos tête renversée et tout peut bien m'arriver, tout peut bien m'échapper, il y a un moment où dans la foule liquide le corps enfin soluble s'efface, l'infini effarant, un moment où le corps s'emporte lui-même