vendredi 3 mai 2002
le rêve s'engouffre de partout. pour la première fois depuis longtemps je vais je viens dans l'insouciance idéale du futur, la douceur du moment, le long des quais la seine superbe qui s'en va vers la mer, à chaque coin de rue cette impression folle que quelqu'un m'attend. rien n'altère cela, ce sentiment fou que tout est à venir, l'été doux à paris, la vie nouvelle dans les pays lointains, et puis, aussi, dans les interstices du destin, le rêve qui s'engouffre comme une vague, la nuit le rouge et le désir, le hasard qui n'existe certainement que pour donner une excuse, une forme tangible à la réalité du rêve.
croisé le même garçon aux cheveux noirs dans les jardins du luxembourg et sur le pont notre-dame. quand je rentre chez moi, il y a un ruban de satin rouge dans ma boîte aux lettres.