l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

lundi 4 août 2003

on reste dans la pénombre douce de la chambre, les rideaux tirés sur la touffeur du jour, coulant à l'eau pâle et lactée des vasques qui miroitent et où l'on vient fraîchir, un peu comme une caresse, le visage et le buste. on rêve dans le grand lit, les mots sont des filets, je m'endors en serrant Rimbaud contre mon coeur. la nuit vient rouge et froide sur les montagnes qui brûlent. je regarde les petits chats qui me jouent dans les jambes. en bas, quelqu'un a mis un disque de jazz et L doucement s'endort, ses mains fermées à clé sur l'arc de mes poignets.

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