l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

dimanche 10 août 2003

le diable au corps. il dit qu'en d'autres temps peut être on m'aurait brûlée vive. je dis je m'en fous, quand je perds mes rubans c'est un signe peut être et je vais comme une louve je m'offre comme je rêve. rien ne m'importe vraiment, tout me passionne du monde, les nuits sont des bateaux que je suis au hasard pour me bercer de l'eau. les nuits sont des fruits noirs, des graines au coeur léger qu'on compte comme des chapelets. tu peux tout prendre de moi, je suis forte comme la vague et j'avance comme la mer, la mer sombre et étale qui n'a pas de mémoire. tu peux tout prendre, il faut tout prendre, je te noierai profond et fuirai au matin.

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