l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

jeudi 21 août 2003

dans le bain enfin j'ai lu Carmilla. je cherchais sur ma peau les deux traces d'incisives. la tête me tourne tout le temps. L me manque à mourir. je ne peux plus dormir. c'est merveilleux, ça, vraiment, d'aimer une femme à peau de soie, d'en être aimée comme d'un miroir, de savoir dans la peau que ça durera toujours, que tous les autres amours vont se casser la gueule mais celui-là seulement il va durer toujours, parce qu'il est libre de tout, et ça suffit peut être, ça vous baigne le coeur. Carmilla, Carmilla. au lycée, dans les fêtes, certains croyaient pouvoir crier victoire de te voir me laisser pour leurs bras et puis je leur disais : mais la victoire, chéri, c'est qu'à la fin de toi c'est vers moi qu'elle revient. ça ne les faisait pas rire. moi je battais des mains. Carmilla, sans arrêt. ma langueur m'enivrait. avec toi toujours belle, et battante, exclusive, douce et dangereuse à souhait.

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