l'immédiate
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regard
grand angle et tant d'amour
17.07.04 je te l'ai dit sous
les arcades, je te l'ai dit dans la chaleur avec cette nuit très
belle et puis qui n'existait un moment que pour nous, je te l'ai dit parce
que tu me regardais encore de ton oeil noir liquide brûlant et merveilleux,
parce que tes mains dansaient à nouveau autour de moi comme elles
faisaient avant, en m'accompagnant, parce que tu es la violence et m'en
protèges tout autant, parce que je tais le reste, que je vais fuir
encore, et que je veux toujours que tu gardes de moi toute la fierté
du monde : tout le long de cette année-là, immense, dans
les rues des grandes villes étrangères et lointaines, dans
les musiques le soir, dans les corps, les couleurs, c'est dans ton regard
fou, oeil-désir, oeil-brûlant, regard-cinémascope,
que j'ai marché toujours.
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