l'immédiate
journal d'O.

 

 

tango du coeur

21.07.04

Cannes. la nuit sur la plage et sous les feux d'artifice, avec L mon coeur, allongées dans nos grandes robes noires de bal dans le sable encore chaud et sirotant des cocas à la paille en serrant nos deux mains je crois que tout est bien, bien aussi peu avant sous la douche à se raconter nos secrets pendant que tout le monde nous attend, bien encore tout à l'heure au bord des carrousels, farouchement amoureuses de tous les danseurs de capoeira et tanguant un tango tranquille et langoureux en talons aiguilles dans la ville, à nos peaux seules tenues, chantant à tue-tête dans les parkings souterrains et rêvant des églises, croisant yeux et épées avec tout étranger, versant encore la gorge, la peau et le désir et éclatant de rire lorsque l'électricité dans les appartements de la côte soudain vient à manquer, c'est que l'on entraîne tout, c'est que l'on a tout pris, que tout s'attire à nous dans les rues et la vie, la force, la passion, l'énergie, lorsque nous sommes toutes les deux il n'y a plus que nous seules et le reste nous suit.

 

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