l'immédiate
journal d'O.
Christchurch, Nouvelle-Zélande

 

 

réinventée

24.04.05

à table tout le monde parle en même temps, j'apporte le dessert, K sort les liqueurs, on tire tous les rideaux pour s'assoir près du feu, R me prend dans ses bras sans plus de cérémonie alors que j'avoue ma passion admirative pour le rugby (N me dira plus tard que le frère de R est un All Black), il y a Labyrinth qui repasse sur la 3, répliques connues par coeur, je crois que je ne me lasserai jamais de David Bowie, on chante la chanson des monstres dans le salon en buvant notre thé, porcelaine anglaise du Gloucestershire que la grand-mère de N avait soigneusement serrée dans ses valises pour Fidji, c'était il y a une éternité, tout nous passera donc pareillement sur le corps, une autre bûche dans le feu, mais enfin c'est fou les trésors d'ingéniosité - de fausse ingénuité - que je peux déployer envers les prétendants de mes amies, c'est un gage de fidélité dis-je alors que Josh attend patiemment sous la pluie battante que je me décide à tirer le verrou, oh hi Joshua, how have you been ? une telle légèreté dans la peau, une telle fraîcheur, l'adolescence dans celle des autres, sans cesse réinventée.

 

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