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l'immédiate
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la grande chaleur 30.01.05 la grande chaleur me prend, presse le corps à l'eau et à l'ombre des manguiers, elle me boit toute entière. la grande chaleur ne s'apaise jamais. le long de la rivière, le long des hautes rues pleines, un instant dans l'allure l'air semble se rendre plus liquide, un instant il emporte, il pousse plus fort encore dans les bras lourds de la nuit, je tombe épuisée dans le gouffre du lit. la grande chaleur me tient. la grande chaleur absorbe l'énergie fulgurante du corps et des rêves, elle me jette comme en jeu dans des langueurs immenses, elle me vole dans le sang jusqu'au goût de la fuir. la grande chaleur me prend, je verse un peu la gorge, j'aime absolument chacun de ses désirs.
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