l'immédiate
journal d'O.
Christchurch, Nouvelle-Zélande

 

 

tableau décadent de fin de nuit

10.03.05

tableau décadent de fin de nuit - tu es arrivé avec la pluie, ce grand vent de cocagne qui faisait ployer la belle échine des arbres, et puis tu t'es logé encore quelque part sous mon oeil, quelque part sous mon coeur, un peu comme une douleur parfois et qui rappelle la force du sang et de la chair, un peu comme une enfance souvent et partagée dans les grandes villes, les labyrinthes merveilleux de nos secrets - mon grand fidèle aux cheveux noirs - tu navigues tranquillement sur les peaux que j'approche, tu es le flot et tu es le désir, paraissant disparaissant comme une ombre ou bien une chanson aux visages anonymes, tu puises au creux de mon coeur cette part d'absolu qui n'appartient qu'à toi, qui te garde vivant dans tes îles transparentes du langage et du rêve - tu ne m'abandonnes pas - tu es cette force pure qui m'entraîne à la vie, la grande nuit, l'amour fou, tu es cette force en moi qui amorce le combat, le duel du réel, course du sang puissant sous la peau qui m'enivre comme un alcool : l'immédiate, c'est la jeune femme en moi qui ne croit qu'au désir.

 

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