l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

l'attente, l'étreinte

06.09.05

c'est la nuit que j'écris, la nuit avec ce souffle brûlant dans la peau - j'entends sa voix derrière les arbres, j'entends l'arc noir de ses yeux, sa bouche, ses épaules, son sourire - et je me renverse un peu je l'avoue, le dos au mur et glissant, usant mon chemisier et ma peau, les yeux clos - c'est l'attente délicieuse de te voir, de te connaître mon coeur, l'attente de l'étreinte - ce moment fulgurant qui n'est qu'à nous et tu ne le sais pas encore - c'est l'attente insoutenable, la chair sauvage et qui demande son dû, c'est ton danger imminent brûlant le bout des doigts tout doucement, c'est ton corps croisé dans la rue et je passe à côté folle de joie folle allure comme si je ne t'avais pas reconnu.

 

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