un amalgame nocturne de heurts et de désir l'immédiate un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne journal de heurts d'O. et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir
un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir un amalgame nocturne de heurts et de désir... (oui, c'est un peu ma période collage) |
Strasbourg -
le train m'a portée loin dans la tristesse -
je m'imagine surgir dans une ville étrangère.
marcher, marcher, couler tout le long des canaux dans le silence de neige et de glacis des colombages, des musées - " je ne vais dans les musées que pour enlever les muselières " (réminiscence d'un tract Cobra, au passage je prends un collage rouge d'Asger Jorn pour ami, sur les murs de la Petite France de grands morceaux de Kafka et de Brecht, à la craie) - soudain comme folle de joie : un pont - traversant la grande place Kléber et puis venant toujours à ta rencontre ; pour entrer dans la librairie, pour y marquer ma peau aux angles - dehors un garçon fume d'une manière admirable, je lui souris - est-ce que je pourrais vivre ici ? je pourrais vivre partout où rien ne me rattache (yeah right) -
soufflant sur mes mains morceaux de banquise me revient le visage du garçon antipodes, mes mains gardées du froid dans les siennes il s'effrayait de sa propre audace et de même j'en tremblais -
un amalgame nocturne de heurts et de désir
voilà tout ce que je suis, tout ce qui s'avance vivant -
dans la ville inconnue une main veille, une main guide, dans la ville inconnue une main soutient mon coeur violent, mon coeur magma, coeur implosant, je marche sans angoisse, toujours tu m'accompagnes.