l'immédiate

journal d'O.


vendredi 25 avril 2003

maman met une heure pour s'habiller, elle me sèche les cheveux, on s'en va toutes les deux au concert électro de la cathédrale saint-étienne et puis riant en douce dans nos foulards nous prenons la poudre d'escampette d'ennui et de fatigue au bout d'une demi-heure, plus loin un orchestre de tango et puis pascal comelade nous ramènent à la vie, maman dit : qu'est-ce qu'il y a comme clochettes ! on repart dans la nuit, la foule et puis le bruit, un verre dans un café et 2 many DJ's, je danse la salida avec P au Magic sur une quelconque musique électronique, j'ai dans la tête la voluptueuse musique de Gato Barbieri et de fait n'entends vraiment que ça, ce soir le grand jeu de B est de se jeter au cou de tous les types qui viennent à passer près de notre table, au bout d'un moment tout le monde l'évite consciencieusement, tout le monde sauf ce type sublime, impossible, dangereux, qui avance comme un chat les yeux maquillés de noir au moins autant que moi, mais qu'est ce que j'ai à tout le temps tomber amoureuse de types improbables, je le regarde longtemps marcher sans heurts comme aveugle à la foule, hors du temps, sans attaches, sans sourire, androgyne et superbe, à crever de désir.

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