et puis dressée au bord du gouffre...
la maison folle où je t'attends
25.9.08
j'avais (encore) légèrement oublié ce truc.
reprendre ?
19.12.07
le manque
"Quand on vous informe, on vous dit ce que vous êtes censés devoir croire ; en d'autres termes, informer c'est faire circuler un mot d'ordre.... (...) On nous demande pas de croire : on nous demande de nous comporter comme si nous le croyions.... (...) L'information, c'est exactement le système du contrôle."
Gilles Deleuze, L'acte de création
vidéo d'une conférence à la FEMIS en 1987
(et retranscription écrite)
pour parler de Dostoïevski, de Kurosawa, de Foucault et des trucs qu'on aime :
d'autres vidéos ici et là.
il faut dire que Deleuze c'est d'abord pour moi une voix, un visage, des quintes de toux mêlées de rire et puis cette façon heureuse de parler : l'Abécédaire et les cours enregistrés à Paris 8 comme des passages ouverts dans le temps.
pour accompagner : quelques éléments d'un petit vocabulaire deleuzien
et bien sûr le très complet et très merveilleux WebDeleuze
on comble le manque comme on peut.
5.11.07
le monde du bout du monde
Michel Chandeigne explique le pourquoi et le comment de cette publication dans un entretien dans la bibliothèque sonore de Contre-feux, la revue de Lekti-écriture.
à lire aussi : Histoire du nouveau monde (en deux volumes) de Carmen Bernand et Serge Gruzinski, et Histoire de Buenos Aires de Carmen Bernand toute seule.
plus moderne : l'avancement de l'expédition franco-chilienne Patagonia Ultima est en ligne ici.
16.10.07
umi no yumei
11.9.07
ce morceau de moi-même empli de tous les autres
sur le site Dreaming Methods, avec beaucoup d'autres projets de "fiction digitale" (attention trucs glauques)
et moi la nuit je rêve d'une fille très jeune vêtue d'une robe de mariée et quand elle descend dans la fosse aux lions les lions dorment à ses pieds.
" Voir un lion doux et familier signifie et bien et utilité par le roi à l’homme de guerre, par le magistrat à l’homme de métier, par le maître au serviteur. Car le lion représente ces personnages, pour sa force puissante. Mais s’il est échauffé, et s’il veut nuire, cela signifie crainte, maladie, et menaces de telles personnes, ou danger de feu. Voir ou avoir le front d’un lion, c’est bon à tous : le plus souvent c’est génération d’enfant mâle. La lionne signifie comme le lion, sauf que moindres biens, et de moindres maux, et non par les hommes, mais par les femmes. [...] Et faut retenir que bêtes domestiques qui se montreront fières et sauvages, sont significatives des maux, au contraire les cruelles ou sauvages qui par songe se présenteront douces et domestiques sont significatives des biens : mais encor signifient grands profits, si elles semblent parler notre langue même si elles disent quelque chose de bon et de joyeux et tout ce qu’elles disent communément advient. "
évidemment, dans le rêve même il faudrait que lionne (femelle) = moins, et qu'un bon présage = annonce d'enfant mâle. ça s'appelle du phallocentrisme, voire phallogocentrisme, et force est d'admettre que lorsqu'on cherche des informations sur Derrida sur internet, mieux vaut parler anglais que français - ça, par contre, ça s'appelle du déni, de l'obstruction intellectuelle, et de la bêtise.
3.9.07
je bidouille depuis un vieux machin emprunté.
impossible de mettre le journal à jour sans Dreamweaver.
on m'a parlé de Matizha Sublime ou NVU... très sibyllins pour moi pour le moment.
d'autres idées ? merci de les envoyer par email à kinjiki at free point fr, comme tout mail récent, puisque la bête est morte avec toutes mes archives et mes contacts...
j'essaye de rester calme.
5.7.07
extrait de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stig Dagerman, traduit du suédois par Philippe Bouquet aux éditions Actes Sud, et consultable en ligne, avec un bon article critique sur le Matricule des anges et un autre sur Remue.net.
14.6.07
Les statues meurent aussi, avec la voix de Jean Négroni : "l'art nègre : parce qu'elles sont écrites dans le bois, nous prenons leurs pensées pour des statues, et nous trouvons du pittoresque là où un membre de la communauté noire voit le visage d'une culture."
La Jetée évidemment, incroyable photomontage tendu en avant vers un clignement de paupière (et comment oublier le beau bar éponyme du Golden Gai ?)
de l'Afrique au Japon en visée sensible et poétique il faut voir Sans soleil pour un voyage aux "deux pôles extrêmes de la survie" : la version anglaise lue par Alexandra Stewart est sur youtube, je n'ai pas réussi à trouver la version française qui permettrait d'apprécier toute la couleur des lettres (fictives) de ce soi-disant Sandor Krasna mais qu'importe, de toute façon, comme chez Tarkovski, c'est l'image qui fait sens.
à voir aussi : l'hommage de Chris Marker à Andrei Tarkovski.
La batalla de Chile, de Patricio Guzman avec la collaboration de Chris Marker, une trilogie pour retracer l’histoire du gouvernement de Salvador Allende, la marche vers le coup d’état et la dictature du général Pinochet, pour montrer "les visages anonymes, les milliers de sympathisants et militants engagés dans la tourmente politique".
ça devrait suffire pour ce soir.
13.6.07
ça a commencé par hasard dans le sous-sol de Vent d'Ouest. j'étais en train de lire le splendide récit de voyage en Patagonie de Bruce Chatwin, je pensais au Monde du bout du monde de Sepulveda dont M. m'avait parlé, un truc impeccable pour nourrir mes images de failles sismiques et de baleiniers japonais, à côté de moi le beau brun de service lorgnait sur ce truc assez étonnant intitulé L'anthologie de la littérature nazie en Amérique d'un certain Bolaño, et puis finalement du même Bolaño il a choisi Le gaucho insupportable.
(c'est parce que Bolaño est chilien m'a dit Leo tout à l'heure au sujet du Gaucho, les Chiliens détestent les Argentins.)
bon. j'ai lu Le gaucho insupportable. et j'ai couru chercher Etoile distante. et Nocturne du Chili. et maintenant Les détectives sauvages. et je ne veux plus jamais dormir, et je veux que Bourgois se dépêche de sortir 2666 dans l'une de ces si belles collections où il a eu le bon goût d'éditer et traduire Bolaño.
alors, pour suivre la trace des Détectives Sauvages :
il faut dire : j'ai aimé le Chili avant même de le savoir, petite, en écoutant les disques du camarade Francisco de MIR, parce que le 11 septembre n'a jamais célébré que la brutale mise au jour médiatique de la crise orient/occident, parce que d'un pays inconnu pourtant on gardait trace dans ma famille, il le dit encore et sans ambages mon père il dit il y avait cette édition du Monde au lendemain du 11 septembre 2001 qui nous voulait "tous américains" mais cela faisait longtemps, très longtemps et pourtant dans l'indifférence et l'oubli que l'on avait été, véritablement, tous chiliens.
28.3.07
"Can I write ? Will I write if I practice enough ? How much should I sacrifice to writing anyway, before I find out if I'm any good ? Above all, CAN A SELFISH EGOCENTRIC JEALOUS AND UNIMAGINATIVE FEMALE WRITE A DAMN THING WORTH WHILE ?" (Sylvia Plath, Unabridged Journals)
le SylviaPlathForum est d'une belle exigence : on y trouve des mp3 des poèmes enregistrés par SP pour la BBC, beaucoup d'articles, et tout récemment des extraits de la correspondance jamais publiée ni traduite des archives de la Lilly Library
(je me souviens que je l'ai acheté à New York - les magnolias étaient en fleurs, ils avaient deux semaines d'avance sur ceux de Montréal - et je l'ai traîné partout avec moi depuis, pour n'être jamais seule)
230 poèmes en ligne
"I know pretty much what I like and dislike ; but please, don't ask me who I am." (SP, Unabridged Journals)
Libellés : fragmentary girls
22.3.07
"pour la peine", j'ai rajouté :
14 - Narcotango - Plano Secuencia
15 - Narcotango - Otra Luna
16 - Gotan Project - Queremos Paz
17 - Juancarlos Cacérès - Tango Negro
la délicieuse Laura me signale que les paroles de La cerveza del pescador Schiltigheim du Cuarteto Cedrón sont ici
moi je pense qu'il est tout à fait sain de regarder encore une autre vidéo du couple infernal Chicho et Eugenia à la Cite Tango, ou sinon plus classique, mais toujours splendide : Natasha Poveraj (quelle joie)
et puis, parfaitement suranné, le petit film d'animation en tus brazos.
et ok j'avoue, il m'est arrivé de tenir un tangoblog...
19.3.07
the jesus and mary chain évidemment (c'est obsessionnel), un peu de couleur locale (les rabbits, jeanne cherhal), barzin à la folie, il faut absolument visiter leur site et acheter leurs disques, quelques trucs tendres (ma passion pour dean wareham), toujours cat power, toujours holden, asobi seksu pour le fun (via somafm), boris vian pur et par le biais d'eiffel (ce garçon fait les plus jolis "r" de la terre), new model army troublant et entêtant (merci), scott walker (merci J) et orson welles (merci K), ça ira pour le moment, un peu triste un peu tendre pour cet étrange mois de mars.
1 : the jesus and mary chain & hope sandoval : perfume
2 : the jesus and mary chain & sister vanilla : moe tucker
3 : the jesus and mary chain : here comes alice
4 : the little rabbits : dans les bras d'une autre
5 : the little rabbits : sur le canapé
6 : kat onoma : la chambre
7 : barzin : let's go driving
8 : barzin : just more drugs
9 : barzin : my life in rooms
10 : barzin : past all concerns
11 : boris vian : définition de la 'pataphysique
12 : explosions in the sky : memorial
13 : galaxy 500 : ceremony (joy division cover)
14 : luna : bewitched
15 : the clientele : house on fire
16 : jeanne cherhal : voilà
17 : robert desnos : description d'un rêve
18 : cat power : the greatest
19 : holden : ce que je suis
20 : jeff buckley : so real
21 : noir désir : elle va où elle veut
22 : my bloody valentine : sometimes
23 : the jesus and mary chain : just like honey
24 : the doors : love her madly
25 : jimi hendrix : voodoo child
26 : man ray : interview
27 : massive attack : risingson
28 : asobi seksu : thursday
29 : gary jules : mad world
30 : eiffel : je voudrais pas crever
31 : new model army : family life
32 : scott walker : it's raining today
33 : benny golson : whisper not
34 : orson welles
11.3.07
"Anger is the political sentiment par excellence. Anger concerns the inadmissible, the intolerable, and a refusal, a resistance that casts itself from the first beyond all it can reasonably accomplish -- to mark forth the possible ways of a new negotiation with what is reasonable, but also the ways of an intractable vigilance. Without anger, politics is accommodation and influence peddling, and to write of politics without anger is to traffic with the seductions of writing."
Jean-Luc Nancy, La Comparution (1991)
j'ai bien une théorie plus ou moins étayée comme quoi Nancy et Derrida and the like sont plus faciles à lire en anglais qu'en français, ça n'excuse pas qu'il faudrait que je trouve l'original... (allo Florian ?)
pour les courageux : the internet encyclopedia of philosophy
sinon on peut aussi se déconstruire en écoutant Silencio ("ambiant post-rock perfect companion for your nightly drifts towards the land of dreams")
15.2.07
4 émissions sur les Mythologies de Barthes dans la Fabrique de l'histoire, à écouter d'urgence (surtout le #3, avec une interrogation sur la représentation des usages d'internet)
à écouter aussi le vin et le lait, le bifteck et les frites sur Incipit (journal audio de lectures à voix haute)
à lire : un extrait de La nouvelle Citroën sur le Désordre
car, comment ne pas penser Saint Roland Barthes priez pour nous ! en lisant Elle (chez le dentiste) ?
des pin-ups, des bimbos, des généalogies quasi shakespeariennes pour des soap opéras de trafic d'influence, cette supposée couche de vernis critique qui ne cache que si mal sa propre bêtise (il faut tout acheter, tout avoir, tout être, être l'image à la place de l'image)... cet intolérable orientalisme (la femme non-occidentale est "belle", ça devrait lui suffire)... et ça crache contre Royal (c'est à la mode), ça badine avec Bayrou (c'est à la mode aussi), ça se tait consciencieusement sur Sark... (je refuse de prononcer son nom en entier), ça se cache le minois poudré sous des reportages sur les petites travailleuses chinoises, mais n’oubliez pas le dernier slim façon suédoise ou la petite robe Balanciagga, pour les fêtes
tant de bêtise est addictif
on se rêve icône glam-rock devant la glace de la salle de bain (plus Dita von Teese que Mischa Barton, of course)
moi je comprends rien, je suis restée coincée à une époque où l'image de référence en matière de "beauté officielle" s’appelait Cindy, Claudia, Elle ou Naomi – c’était leur boulot, point barre – maintenant cette rafale de petites pestes, filles à papa beurrées aux UV, et qui traînent dans des séries télé, des films aux intrigues ahurissantes (il y a deux bonnes femmes qui échangent leurs maisons de campagne, une autre tue des zombies, voilà)
et lisant les pages cuisine... oh tout cela a déjà été dit (mais le texte reste introuvable en ligne, j'y remédierai)
ce qui m'amuse follement, c'est la teneur fin de siècle des photos (de mode comme de cuisine, même lieu clos de la femme), des photos huysmansiennes, décadentes au possible, eros/thanatos j'en passe et des meilleures, genre chlorotiques au bord de la crise de nerfs dans des décors d’orchidées sauvages et fausse fourrure, cela en revanche n’est pas pour me déplaire (mais je suis perverse sur ce point : j’aime ce qui se déchiquète).
5.2.07
l'anthologie permanente tenue par Florence Trocmé sur Poezibao (on peut s'y abonner) et puis son Flotoir...
women's travel writing (1830-1930) : textes en ligne sur le site de l'Université du Minnesota.
dans un possible équivalent francophone, on met quoi ? la relation du voyage d'Espagne de la mère Aulnoy ? (allez, ses contes sont splendides)
cela étant, je suis inquiète, et ouverte à toute suggestion de lecture...
(merci toujours à K. pour son no place for a lady)
31.1.07
tout y est : la femme naturellement perverse, l'esthétique fin de siècle, l'ambiguité des préférences sexuelles (très distrayant de la part d'un "inverti" déclaré), et toujours ce miroir dangereux du rêve de la peinture, avec l'éternel délire post-preraphaélite sur la glauquissime noyée de service (hum, hello), il est amusant d'ailleurs de sentir comme l'homme mourant d'une image (Claudius) et la femme dangereuse (Lady Ethereld) de ce court texte de 1893 préparent l'arrivée de Sir Claudius Ethal, le peintre mortifère de Monsieur de Phocas (1901)... les noms même de la Lady et du peintre ne sont-ils pas à mourir de rire, sous la plume d'un étheromane invétéré auteur des très perturbants Contes d'un buveur d'éther... ?
à contempler donc, l'Ophelius, de Jean Lorrain sur la petite bibliothèque hétéroclite de miscellanées.
et aussi, fastoche, sur le même site, les Similitudes de Huysmans, pour remettre en marche la très embaumée machine contre-nature (cette obsession de la frangipane...!) de ce cher Des Esseintes...
(pour ceux qui débarquent : un petit florilège décadent.)
mes préférences me perdront.
26.1.07
merci manur !
22.1.07
"Je t'ai dit avoir été heureux sous les Tropiques. C'est violemment vrai. Pendant deux ans en Polynésie, j'ai mal dormi de joie, j'ai eu des réveils à pleurer d'ivresse du jour qui montait. Les dieux du jouir savent seuls combien ce réveil est annonciateur du jour et révélateur du bonheur continu que ne dose pas le jour. J'ai senti de l'allégresse couler dans mes muscles ; j'ai découvert Nietzsche ; je tenais mon oeuvre ; j'étais libre, convalescent, frais et sensuellement assez bien entraîné. J'avais de petits départs, de petits déchirements, de grandes retrouvées fondantes. Toute l'île venait à moi comme une femme. Et j'avais précisément, de la femme, là-bas, des dons que les pays complets ne donnent plus."
***
Paris, 11 décembre 1908
De l'exotisme comme une Esthétique du Divers.
Introduction : la notion d'exotisme. Le Divers.Avant tout, déblayer le terrain. Jeter par-dessus bord tout ce que contient de mésusé et de rance ce mot d'exotisme. Le dépouiller de tous ses oripeaux : le palmier et le chameau ; casque de colonial ; peaux noires et soleil jaune ; et du même coup se débarrasser de tous ceux qui les employèrent avec une faconde niaise. Il ne s'agira donc ni des Bonneteau, ni des Ajalbert, ni des programmes d'agences Cook, ni des voyageurs pressés et verbeux... Mais par Hercule ! Quel nauséabond déblaiement !
Puis, dépouiller ensuite le mot d'exotisme de son acception seulement tropicale, seulement géographique. L'exotisme n'est pas seulement donné dans l'espace, mais également en fonction du temps.
Et en arriver très vite à définir, à poser la sensation d'Exotisme : qui n'est autre que la notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n'est pas soi-même ; et le pouvoir d'exotisme, qui n'est que le pouvoir de concevoir l'autre.
Victor Segalen, Essai sur l'exotisme : une esthétique du divers (Fata Morgana, p.22-23)
17.1.07
"La FUITE (c'est là une raison personnelle pour écrire ce livre). Pourquoi ne puis-je tenir en place quand je suis resté au même endroit pendant un mois, pour devenir carrément insupportable au bout de deux? (Je suis, je dois l'admettre, un cas difficile)"
Bruce Chatwin, Anatomie de l'errance
voir un après-midi chez Chatwin
et Chatwin ou la pensée nomade
de JL Bitton (Lord Patchogue forever !) sur le très bon site Chroniques Nomades
16.1.07
Equipée en ligne ici
Stèles ici et ici avec des fonctionnalités amusantes (on peut considérer la lemmatisation comme un truc amusant)
biographie et bibliographie
j'en profite pour signaler le projet dmoz : "L'Open Directory Project est le plus grand et le plus complet des répertoires du Web édités par des êtres humains. Il est développé et maintenu par une vaste communauté mondiale d'éditeurs bénévoles." ça a l'air tout à fait laid, mais je viens d'y trouver (complètement au hasard objectif) le genre de site que j'adore : D'orient et d'occident : "La communauté virtuelle des pèlerins d'Orient, des admirateurs de Novalis et de tous les amateurs de rêves, de poésie, d'aventures intérieures, de peuples oubliés et d'écrivains nomades."
je m'en vais donc m'orientaliser.
24.12.06
et s'il suit à la trace les explorateurs du Nouveau Monde, j'ai de mon côté embarqué depuis longtemps avec les flibustiers...
à voir donc, Le Diable Volant, et l'excellent Figures de Proue : un dictionnaire biographique de la flibuste (1648-1688)
ainsi que le bouquin de Gilles Lapouge : Pirates, boucaniers, flibustiers et autres gueux de mer (trouvé place Viarme, sous la pluie, avec le bouquin de Michel Le Bris : D'or, de rêves et de sang, quand L me parle d'Henry de Monfreid et que je pense au bon visage d'Yves Pinguilly me disant : "Le quai de la Fosse, c'est le début du monde moderne !")
6.12.06
les inepties impardonnables :
les ambiguités :- I'm not fond of Lorca. Well you see, this is a shortcoming of mine, I dislike visual poetry. He is visual all the time, and he goes in for fancy metaphors. But, of course, I know he's very respected. I knew him personally. He lived a year in New York. He didn't learn a word of English after a year in New York.. Very strange. I met him only once in Buenos Aires. And then, it was a lucky think for him to be executed. Best thing to happen for a poet. A fine death, no? An impressive death.
- Well, you see, I think of myself as being an ethical man, but I don't try to teach ethics. I have no message. I know little about contemporary life. I don't read a newspaper. I dislike politics and politicians. I belong to no party whatever.les splendeurs :
- Well, I think as Kipling said, "There are nine and sixty ways of constructing tribal laws,/ and-every-single-one-of-them-is-right."- and that may be one of the right ways. But mine is not at all like that. I get- it's some kind of relation, a rather dim one. I'm given an idea; well, that idea may become a tale or a poem. But I'm only given the starting point and the goal. And then I have to invent or concoct somehow what happens in between, and then I do my best. But generally, when I get that kind of inspiration, I do all I can to resist it, but if it keeps bothering me, then I have to somehow write it down. But I never look for subjects. They come to me in a cage, they may come when I'm trying to sleep,or when I wake up. They come to me on the streets of Buenos Aires, or anywhere at anytime. For example, a week ago I had a dream. When I awoke- it was a nightmare- I said, well, this nightmare isn't worth telling, but I think there's a story lurking here. I want to find it. Now when I think I found it, I write it within five or six months. I take my time over it. So I have, let's say, a different method. Every craftsman has his own method, of course and I should respect it.
in Artful Dodge, 25 avril 1980.
plus tard...
en relisant ce passage complètement ahurissant sur Garcia Lorca je me dis que plutôt que les entretiens du "génie" de la littérature argentine (au secours Cortázar, au secours Bioy Casares, au secours Alejandra Pizarnik...!!!), il vaut mieux encore lire les conseils de tango de Maleva : advice for busty women !
" They say in Argentina the women are not afraid to put their chest on the man. Which means, they never collapse inside themselves. Always keep your lower ribs lifted when you dance. You might feel like you're sticking your bosom out too much at first if you're not used to it, but that's good tango posture (and good posture for life too!). "juste pour clore le chapitre borgésien :
les traverses pour autonautes, site labyrinthique "à l'ancienne" et joyeusement bordélique, j'adore (on y trouve aussi Cortázar, et mille surprises un peu kitsch)
the garden of forking paths (la très complète page sur Borges de The Modern World)
un entretien pas trop bête pour le Magazine Littéraire (juin 1977)
les textes des milongas qu'il a écrites (ah si je pouvais plutôt remettre la main sur le texte de Juan Cedrón : La Cerveza del Pescador de Schiltigheim...)
je n'y résiste pas : à écouter sur la radiOphelia spécial tango... ! (pop-up, en haut à gauche)
Cuarteto Cedrón : Caballitos de Madera
Cuarteto Cedrón : La Cerveza del Pescador de Schiltigheim
Carlos Gardel : Milonga Sentimental
Roberto Goyeneche : Por una Cabeza
Otros Aires : Sin Rumbo
Carlos Gardel : Volver
Astor Piazzolla : Tristeza, Separación
Gotan Project : Una Musica Brutal
Gotan Project : Triptico
Astor Piazzolla, Roberto Goyeneche & Adriana Varela : Balada para un Loco
Miguel Caló : Margo
Tanguetto : El Solitario
Jean Lumière : Vous, qu'avez-vous fait de mon amour ?
note 1 : Caballitos de Madera est une mise en musique du poème d'Antonio Machado.
note 2 : les chansons du Cuarteto Cedrón me font pleurer comme une madeleine. la Tristeza, Separación de Piazzolla est, de très loin, la chose la plus horriblement déprimante que j'ai jamais entendue. cela étant, c'est la beauté limpide du tango, "la pensée triste et qui se danse" - car tout se danse.
7.11.06
le saute-mouton de Mansfield à Orton du précédent message m'aura donc amenée à découvrir l'étrangeté morbide et délicieuse la plus digne de ce grand automne atlantique : Arthur Machen. Le beau catalogue de Tartarus Press présentait plusieurs rééditions aux titres alléchants (The Hill of Dreams ; The Three Impostors or The Transmutations ; Tales of Horror and the Supernatural...), j'y pensais et j'oubliais et c'est le vieux sacripan de Borges qui vient de m'y ramener : "Arthur Machen n'a presque jamais écrit pour étonner autrui ; il l'a fait parce qu'il se savait habitant d'un monde étrange." effectivement. des ombres montent au créneau et descendent sans relâche dans le monde de Machen, des ombres rouges aux mains de Jack l'Eventreur, errantes, sordides, creusant la ville de Londres dans une perpétuelle esquisse de psychogéographie qui n'est pas sans rappeler par ailleurs les promenades sensibles de Peter Ackroyd...
donc, pour les belles nuits d'hiver qui s'annoncent, et si l'on n'a pas froid aux yeux, je recommande la lecture d'un des auteurs les plus glauques de la littérature fin de siècle britannique : c'est souple, et nuit, et velours noir et magma de chairs vives dans des forêts profondes, ça descend comme une main étrangère dans le dos, et tout ce qu'il faut savoir se trouve sur le site des Friends of Arthur Machen...
edit : F. me signale qu'en plus d'avoir été portée aux nues par Borges qui la faisait figurer dans sa fameuse et idéale Bibliothèque de Babel, l'oeuvre de Machen a eu une influence somptueusement sombre sur le travail de Lovecraft... moi tout ce que je peux en dire c'est que je ne faisais pas tout à fait la maligne en lisant The Black Seal tout à l'heure dans mon bain...
biblio :
une compilation de liens vers les textes en ligne en anglais
quelques bonnes traductions chez Terre de Brume, collection Terres fantastiques
6.10.06
en cherchant un exemplaire du Last Romantic de Michael Orton dont Katherine Mansfield reproduit ou réécrit des passages dans son Journal, je m'amuse beaucoup sur la page News & Trivia de la boutique de livres rares et d'occasion Any amount of books... on y trouve, entre autres :
* la liste des synonymes utilisés par Amanda Ros pour désigner les critiques littéraires...
"Apprentices to the scathing trade Auctioneering agents of Satan Brain-blighters Brain-bruisers Character-clipping-combination Clay-crabs of corruption Conglomeration of braying opinions Cornerboy shadows of criticism Critic cads Critic Crabs Critic Curs Crowdrops Crows Denunciating Arabs Drunken ignorant dross Egotistical earth-worms Egotistic atoms Evil-minded snapshots of spleen Gang of drunken swags Gas-bag section Genius-beetlers Genius-scathers Half-starved upstarts Hogwashing hooligans Intelligibles of bad-breeding Maggoty numskulls Maggoty throng Mushroom class of idiotics ..." (c'est goûteux)
* un calcul plutôt rigolo du nombre d'occurences des noms de certains bons camarades dans google : (31 occurences pour Cravan en 1997, 2450 en 2004...)
et des liens vers le délicat et très décadent catalogue de Tartarus Press... et The Lost Club.
pour virevolter encore, un morceau biographique sur "l'Amazone" Natalie Clifford Barney, qui par ailleurs fait tout à fait abstraction de son influence sur Marina Tsvétaeva... et sur l'intriguant bouquin que Tsvétaeva écrivit en réponse à sa lecture des Pensées d'une Amazone ; bouquin qu'elle écrivit en français en 1932 et qui ne fut publié aux éditions du Mercure de France qu'en 1979, sous le titre de Mon frère féminin.
plus sur Natalie Barney sur le site créé par sa biographe.
une page sur l'étrange Temple de l'Amitié de NCB, caché entre la rue Jacob et la rue Visconti...
à noter aussi (ça n'amuse que moi), que Mina Loy figure dans le Who's who des habitués de son salon...
NCB, Éparpillements
22.9.06
car toujours on ne pense qu'à ça
pour se nourrir, le site du Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages (avec un forum et une encyclopédie sonore...)
impossible pourtant de trouver une définition de la dromomanie, sauf en anglais et c'est joli : "a travelling fugue", ce qui nous ramène à Ian Hacking et son bouquin des "Fous voyageurs"... et à l'exemple d'Albert Dadas, employé du gaz des années 1880 saisi par cette nécessité sublime de la fuite (et qui eut le bon goût d'aller, entre autres destinations, jusqu'à Nantes)
on consultera aussi l'article Voyage Nomadisme Tourisme d'Olivier Dubuquoy, ou celui de Rodolphe Christin, intitulé Conscience Transversale, sur la page Carnets de Voyage de la Revue des Ressources
ce qui est extraordinaire c'est aussi la faim de vivre et d'avancer de Giulia, et ses périples hors-pistes dans les Balkans...
à noter encore : à Clermont en novembre, la 7ème Biennale du Carnet de Voyage
tout le monde est bien sûr au courant qu'il existe une sublime édition des oeuvres complètes de Cendrars, présentée par Claude Leroy et parue chez Denoël ?
fin des émissions pour cette nuit.
11.9.06
27.6.06
au tendre milieu des filles de la radiOphélia évidemment J.A.
la jeune sauvage n'oublie pas ses refuges.
la galerie street et la lumière folle du Maroc sur Eolo Perfido
acte-gratuit.com (le site qui n'aime pas Gide, ni Sartre) : lui, je l'aime.
31.5.06
c'est Anita que j'aime
Anita qui me rassure
vivre entière dans sa peau...
30.5.06
du bleu pour le blog d'O,
c'est la mer à Büyükada,
c'est la mer dans mes rêves, c'est...
falaise blanche, comme je vois
des algues plein la bouche
une fille sur la plage, elle joue les naufrageuses
et moi ?
je voudrais bien lire mon avenir dans la fonction aléatoire d'Itunes,
on ne peut pas dire que ça marche vraiment
alors pour le moment
dans la mélancolie playlist de filles, c'est la radiOphelia (cliquer en haut à gauche)
billie holiday - blue moon
paula morenlenbaum - o grande amor
bebel gilberto - samba da benção
cat power - love and communication
elastica - 2:1
elysian fields - stop the sun
erykah badu - I want you
fiona apple - shadowboxer
gotan project - una musica brutal
holden - ce que je suis
hooverphonic - mad about you
ladytron - true mathematics
lhasa - el desierto
liz phair - Johnny Feelgood
lush - ladykillers
magali noël - fais moi mal Johnny
maria bethânia - as canções que você fez pra mim
marylin monroe - diamonds are a girl's best friends
murat et jennifer charles - monsieur craindrait les demoiselles
natalie merchant - ophelia
nina simone - lilac wine
barbara - parce que (je t'aime)
pj harvey - love too soon
portishead - all mine
siouxsie and the banshees - peek a boo
the dresden dolls - girl anachronism
this mortal coil - song to the siren
19.5.06
"Alex (10 ans) a appris par coeur un numéro de téléphone. Si des agents tentent de l'arrêter, il doit partir en courant, puis appeler ce numéro. Quelqu'un viendra le chercher."
Libé
24.4.06
arsonore.net
et retrouver desnos, et man ray ("the world is full of wonderful craftsmen, but there are very few practical dreamers"), et kurt schwitters, et sublime ! raoul hausmann, interview imagée avec les lettristes sur ubu.com
mais oui bien sûr, les bidouilles d'antoine hummel
mademoiselle O aime le Grand Jeu et the Edward Saïd Archive
iGod, pas trop
nine muses sur electroasylum
sprezzatura, toujours là
Jacques Rigaut : "Je serai un grand mort" surt arteradio, via le très aimé BlogRigaut
et cherchant chéri Pieyre de Mandiargues voilà sur quoi j'arrive, attention je cite :
"pointscommuns.com
le site de rencontre par affinités culturelles
+ de 750000 objets culturels pour se définir"
je préfère m'en aller avec le tout premier venu
hello there
on a retrouvé dali. (avec de chouettes chaussures)
13.3.06
une page où écouter la terrible cantate Le Chant du coq du Cuarteto Cedrón.
il faut il faut il faut que je mette La Cerveza del pescador Schiltigheim sur les chemins de traverse.
c'est tout ce que j'ai à dire.
9.10.05
quelques outils de traduction :
dictionnaire sémantique anglais/français
onelook réoriente sur des dizaines de dictionnaires anglophones
wordreference : anglais/français/espagnol/italien et d'excellents forums
le dictionnaire multilingue de la Commission Européenne, très technique
et une liste de liens utiles...
et aussi :
a ring of languages and linguistics
who's afraid of finnish ?
apprendre l'esperanto.
poesia erotica (en portugais)
lexilogos, incontournable
pour le japonais : kanji, fiches, dictionnaire, tests et le reste
et le Trésor de la Langue Française Informatisé
26.9.05
et je me demande si, quand même, ça peut être un tant soit peu utile ?
Deux écrivains face à la justice
Deux écrivains condamnés en première instance le 31 août par le tribunal de Montpellier à 6000 euros d’amende et de frais de justice pour avoir diffusé un témoignage sur des violences policières.
La scène, hélas, est devenue presque ordinaire : un citoyen assiste par hasard dans la rue à l’une de ces interventions policières que l’on dit « musclées » : S.D.F à terre, le visage en sang, badauds aux fenêtres et forces de l’ordre aux abois. Indigné par tant de violence inutile, il juge opportun de dire tout haut ce qu’il en pense, avec calme, mais fermeté. Comme il refuse de « circuler », on le menotte, on l’embarque au commissariat, on le fouille au corps, il passe la nuit dans une cellule sur une planche en bois. Au matin, on l’inculpe pour outrage à agents, non sans le « charger » au passage pour des insultes qu’il se défend d’avoir prononcées.
C’est ce qui est arrivé, le 28 avril 2004, à l’écrivain Brice Petit, directeur de la revue Moriturus , jeune professeur agrégé de Lettres, apprécié de sa hiérarchie pour son sérieux et sa rigueur.
Dès le lendemain, de retour chez lui, il rédige un compte rendu acéré des faits qu’il diffuse par mail à ses amis et connaissances. Un collectif se constitue, qui appelle à soutien.
Recevant, comme des centaines d’autres, ce témoignage si troublant, j’ai décidé spontanément de le publier, tel quel, sur ce site web, pour contribuer à le faire connaître. Sans se concerter, une vingtaine d’autres sites font de même.
Quelques mois plus tard, sans que le moindre avertissement préalable me soit parvenu, je me suis vu brutalement cité à comparaître, ainsi que Brice Petit, pour diffamation. L’un des policiers mis en cause avait découvert par hasard sur internet le texte où figurait son nom : à titre de document, pour appuyer ses dires, Brice Petit avait cru bon de faire figurer l’intégralité du procès verbal dressé à son encontre, sans biffer le nom des trois fonctionnaires ayant déposé contre lui…
L’affaire a été jugée le 9 juin 2005 et le verdict vient juste de tomber : Brice Petit est relaxé du grief d’outrage, mais condamné, ainsi que moi-même, pour diffamation, à 3000 euros d’amende et de frais de justice. Cruelle et curieuse sentence, qui tout à la fois désavoue et ménage la police ! Les témoignages convergents cités à l’audience par la défense de Brice Petit auraient-ils semé le doute dans l’esprit des juges ?
Les policiers font appel, désireux sans doute de sanctions plus lourdes et de « compensations » financières plus substantielles. Le parquet suit, bien qu’il eût demandé à l’audience des peines moins sévères que celles prononcées. Pot de fer contre pot de terre, quel espoir le combat juridique qui s’engage laisse-t-il à ceux qui n’ont cherché à humilier perso nne mais simplement voulu faire preuve d’un esprit de responsabilité et de solidarité, en rapportant des faits singuliers dans le seul but d’inciter à la réflexion commune ?
Ceux qui visitent régulièrement ce site web afin d’y recueillir des documents critiques sur la poésie moderne et contemporaine savent sans doute qu’il n’a rien d’un brûlot et que l’esprit de mesure y prédomine. (Je n’y ai d’ailleurs laissé en ligne que très peu de temps ces pages.)
S’il me faut expliquer à nouveau ce geste d’engagement soudain, je dirai simplement que pour un intellectuel la légitime révolte contre les abus de pouvoir, ainsi que l’esprit de solidarité sont parfois plus forts que la frilosité.
C ’est l’honneur de ceux qui écrivent et publient que de ne pas passer sous silence des témoignages où leur propre pratique assidue de la lecture, de la critique et de l’écriture, en vient à discerner des accents de sincérité et de vérité assez convaincants pour qu’il soit alors de leur devoir moral de les faire connaître.
N’est-ce pas la liberté d’expression, le devoir moral d’engagement, l’esprit de solidarité et de responsabilité que frappe par contrecoup ce jugement ? N’y a-t-il plus de place dans notre société pour autre chose que la dureté inflexible de la loi ?
Nous savons que la société reconnaît aux journalistes un droit à la diffusion de l’information et à son commentaire. Cela confère à leur action la force d’un contre-pouvoir salutaire. Les médias auxquels ils sont liés par contrat les protègent. Leur carte de presse est un précieux sésame… Rien de tel pour l’écrivain devenant à l’occasion « webmaster » : il fait seul ses choix, sans protection ni secours. Ni jurisprudence, ni structures éditoriales, ni association, ni société de presse ayant pignon sur rue ne le garantissent des rigueurs juridiques. Il agit selon son esprit de responsabilité propre, en s’en remettant à son jugement perso nnel et à son intime conviction. Il n’a, pour se défendre, que sa plume et son clavier.
Les réflexions auxquelles invite ce pénible procès outrepassent largement l’affaire en cause et ses protagonistes.
C’est pourquoi j’appelle toutes celles et tous ceux qui ne restent pas insensibles à cette cause à manifester à la fois leur inquiétude et leur soutien.
Jean-Michel Maulpoix
Le 9 septembre 2005
Source: http://www.maulpoix.net/justice.htm
Relayé par Sitaudis :
http://www.sitaudis.com/Excitations/deux-ecrivains-face-a-la-justice.php
via fantomas media my darling
15.6.05
"preemptive nostalgia
is noting with added care certain mundane aspects of the place you're about to leave, for fear you should you not find them in the place you're going."
sur P L & Rn'R
24.2.05
fondé dans les années 50 dans le cadre de l'hôpital Eugenho de Dentro à Rio de Janeiro, le Museu de Imagens do Inconsciente (Musée des Images de l'Inconscient) expose les peintures et sculptures des patients schizophrènes accueillis dans son service de thérapeutique occupationnelle, et les oeuvres (plus de 350 000 !) sont... étonnantes.
on se nourrira aussi volontiers, en corrélat et en vrac, de la page de l'année du Brésil en France sur l'art et la psychiatrie au Brésil, du site des oeuvres de CG Jung en langue française(faire le tri), d'un site sur les mandalas, et d'un site sur Antonin Artaud.
(saudade do brasil...)
mise à jour : pour la première fois en France les tableaux du Musée des Images de l'Inconscient (Carlos Pertuis, Emygdio de Barros, Fernando Diniz, Raphael Domingues, Darcilio Lima, Adelina Gomes, Lucio, ou Octavio Ignacio) et du Musée Arthur Bispo do Rosário seront exposés du 12/09/2005 au 19/02/2006 à la Halle Saint-Pierre, 2, Rue Ronsard - 75018 Paris (tel : 01 42 58 72 89)
10.10.04
ça n'est pas la première fois, pas la dernière sans doute non plus, si encore il s'agissait d'un plagiat je pourrais faire semblant de trouver cela drôle, mais là, c'est le sang même qu'on est venu me chercher à la gorge.
des copiés-collés en veux-tu en voilà, des pages entières de mon journal reficelées au petit bonheur (jusqu'à mes délires amoureux sur Cravan) et refourguées sous l'égo sulfureux d'une autre...
c'est ça, le prix à payer pour avoir tout donné ?
quel dégoût.
19.8.04
Body war
Bodywear, Coco kit; great loose coat tied at the waist like Garbo or Bacall, over scoop-necked cocktail dress. Transparent organza top, super-fluid cuts, electric colours, snake-print leather skirt, python bustier and tick tock chopard. Maximum house style: fine vintage or Dynasty redux. Soft La Perla lining under Versace exoskeleton: slim, sculpted and rib-crushingly tight. Primary warpaint; two black dots, red slash, on white wall, with blusher tint. Hair: rich chocolate with wedges of burnished apricot. Sucking Monroe lips; bitten, bitter. Vogue Italia: she doesn't understand a word.
(...)
Mother Pasidee of Sienna ripped her flesh with branches of juniper and holly and doused her wounds with vinegar and salt.
Citta Violenta (en cherchant la photo rouge sur rouge de Guy Bourdin)
"Je décris, je définis et je désire ces fleuves, elle les nage."
Julio Cortazar, cité par Karine Berriot in Julio Cortazar l'enchanteur
17.11.03
on y trouve aussi, en vrac et c'est fou, des enregistrements de l'intérieur de la cathédrale de Sienne, des variations délirantes sur les poèmes de Ginsberg, des promenades sonores, le bruit des villes, des lacs dont la glace se brise, des pas des danseurs sur le sol, et puis de très beaux textes chantés en islandais, en hébreu, en arabe... on peut tout télécharger.
9.11.03
site étrange, sautillant, labyrinthique comme on les aime, quel merveilleux bordel...
8.11.03
adbusters : creative resistance
sniggle.net : the culture jammer's encyclopedia
3.10.03
Nous ne figurons pas dans le paysage
Juillet 1993
Nous ne figurons pas dans le paysage ; quelque chose de nous, de nos corps-visages-voix-pensées, de nous, sujets accomplissant quelques mouvements de théâtre à l’aide de quelques sujets de théâtre inaccomplis, ne s’y retrouve pas, ne peut s’y tenir, aimerait continuer à s’y dérober.
Et nous allons passer : ce qu’il faudrait se dire.
Nous ne pouvons demeurer là, dans cette vieille fête, il y eut une fête, il y en eut une jadis, dit-on, et même, quelques-uns d’entre nous en étaient, s’y retrouvaient, s’y ressourçaient, voire. Je suis de ceux-là. Je suis allongé il y a longtemps dans le couloir d’un train de nuit ; je dors ; je suis encore assez jeune ; je reviens d’Avignon ; un homme me marche sur le bras ; il dit : Encore un de ceux-là ; il répète : Encore un de ceux-là ; il demande, marmonne : Qu’est-ce qu’ils peuvent bien trouver là-bas, et regardez ça, celui-là, ils acceptent même des types comme ça, là-bas… Plus tard, je reviens, c’est l’hiver et le mistral souffle. C’est bien connu : en Avignon, le mistral souffle souvent. A peine moins que l’Esprit. De Vilar. Tout ça rend fou. C’est bien connu. La ville est morte, l’hiver. C’est bien connu. Rien qu’une ville, et froide, et contournée, pauvre, du côté de la rue du Chapeau-Rouge et alentour. On m’a dit de faire attention — on ne sait jamais, etc. J’y suis revenu l’an dernier, l’été. C’était pareil et même pire dès qu’on pénétrait sous les porches pourris des mêmes rues pas encore trop rénovées. La crise, tout ça… des visages vrais ; tout ça ; des gosses, tout ça ; des petits, des violents, le reste. Pas de fête. Cet hiver-là, il y avait au moins quelque chose, des Gitans, des guitares. Pas de fête non plus. Mais quelque chose, seulement. Ils sont plantés sur les remparts au-dessus de la prison, les Gitans, tout près de la place où ça grouille, l’été. Ils jouent pour un des leurs, là, en bas. Visages aux fenêtres, aux barreaux. La place, déserte. L’hiver, le mistral, les guitares des Romanos. C’est déjà mieux.
Nous ne figurons pas dans le paysage ; la ville est close-ouverte, protégée. Il y a trois clefs qui (sans doute) bouleversent les doctes et les festivaliers. Il y a quelques étendards étendus (les jours de mistral) et une sonnerie de bugles (tous les jours que le festival fait) invitant à quelque commémoration derrière les hauts murs aveugles d’un palais. Ce n’est pas si grave. Un signal. Quelque chose qui devait signifier quelque chose de bien. Un rêve du meilleur. On n’en doute même pas. Le monde est seulement sûrement parti ailleurs. Et rien ne vient qui voudrait pour l’heure s’écarter du monde qui est ailleurs ; rien ne fonde notre désir d’être là et pourtant nous y sommes, là, et revenus, là. C’est ainsi. C’est peu. Nous traversons cette ville vouée à l’incompréhensible commémoration du meilleur qui n’existe plus.
Nul ne figure dans le paysage. Une seule image hante ces lieux, indépassable, évacuée à force, elle-même à force défigurée. Nous y sommes. Nous participons à ce théâtre d’ombre. Nous passons comme chacun passe et c’est assez. L’œil (d’aigle), le nez (d’aigle), le menton (d’aigle) veillent d’un Vilar à sa pauvre fenêtre peinte. Toujours un rêve du meilleur, et c’est encore assez. Nous passons. D’un mur incompréhensible à un autre — le même, à l’autre bout de la ville, incompréhensible tout autant. Nous avons traversé la ville comme d’autres plus courageux marcheurs continuent à en faire le tour. Pour voir. Nous n’avions pas d’épaisseur sous le soleil ; la ville ne nous reflétait pas ; nous supportait à peine. N’y prends pas garde. Avance un peu, marcheur. Il y a des marchands et il y a des acheteurs. Ça au moins ne change pas, demeure. Avance. Demeure. C’est ainsi. Nous y voilà. Voici le Fleuve, voici le pont.
Nous ne figurons pas dans le paysage. Nous passons de l’autre bord du fleuve. C’est bien. Nous avons rêvé il y a peu de jours de partir de Paris à pied et d’arriver à la Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon à pied. Nous avons éclaté de rire. On voit ça : trente kilomètres par jour, et pas de temps pour nos répétitions. Nous sommes des acteurs, disons-nous, des praticiens. Nous répétons, c’est le moins. Pour le reste, nous avons rêvé. Ça n’a pas beaucoup d’importance : nous ne figurons pas dans le paysage et rêver ne coûte pas grand-chose, de nos jours. On rêve pour nous. On barbouille des pages, rêvant pour nous, des écrans, on barbouille. Tout ça. Nous allons arriver là-haut débarquant d’un train, d’une bagnole, comme à peu près chacun et va-t’en t’y reconnaître, essaie un peu. Tout flou, tout floué de rêve, on sera, de nouveau, toujours, nous aussi. Ça n’est pas si grave. On fera au moins les derniers mètres à pied. On posera les sacs de voyage. On s’inventera comme d’habitude, comme au mieux, un plateau. C’est déjà bien, un plateau dans ce lieu-là. On dira — on dit déjà — un vraiment beau lieu. Un lieu déjà loin. De tout le reste. Un havre. Un peu loin. C’est déjà bien. On va s’y poser. On va recommencer à croire.
De l’autre côté du Fleuve, ça s’anime. Il y a une ville ; il y a des gens que Vilar contemple de sa fenêtre. On est de tout là-haut. Enfermé, on ne peut même pas contempler. On répète, on s’obstine. Viendra vite le quatorze juillet. Puis le quinze on remballera pour que d’autres déballent. Voici les faits : nous ne figurons pas dans le paysage.
Didier-Georges Gabily
extrait de Notes de travail
sur la revue en ligne des éditions Actes Sud : positions n°3 : intermittents du spectacle
30.9.03
le Journal change de visage - c'est l'Ophélie folle de John Waterhouse qui vient hanter les pages, et le blanc, le silence, un rouge nouveau, plus vif et plus intransigeant. j'ai traîné tout l'été dans les rues des villes vides, dans les vieux films muets, et puis pour le blog d'O j'ai choisi Lilian Gish - gorge folle où s'en va la rivière - j'ai pensé à Garbo aussi, à Anita Ekberg, à Hedy Lamarr surtout quand elle flotte nue dans l'eau - même impossible mouvement, même corps dansant, l'hystérie érotique dans ses plus beaux achèvements.
7.8.03
- excentriques.com (excellent site qui se dit dédié aux flibustiers de la littérature)
- cravan versus cravan, site du très beau documentaire-fiction d'Isaki Lacuesta
- colossus
30.5.03
lu cet après-midi avec grand plaisir : théophile gautier : la morte amoureuse
également :
en anglais, une comparaison avec quelques thèmes de Dracula
en français, une très bonne page sur la littérature gothique (à la Anne Radcliffe, rien à voir avec les zozos cadavériques qui se promènent dans les cimetières la nuit en t-shirt de marylin manson - on l'aura compris)
et je saisis enfin un peu mieux ce que voulait dire F quand il m'appelait Carmilla (texte original)...
28.5.03
samizdat
actions-critiques-médias
indymedia paris et international
no pasaran
lautre.net, vers l'hébergement associatif, autogéré et non-commercial
radio libertaire
.
7.5.03
3.5.03
a month-long experimental writing project, for the month of May 2003.
anaisinparis.net
très belle page sur anais nin, esthétisée à l'extrême
tarako
ou : esthétique de la lèvre attirante chez brian molko, ryuichi sakamoto, jonathan rhys meyers et mick jagger (je partage l'obsession)
fixion
labyrinthique et surprenant, edwoodien à ses heures, avec une excellentissime page de critique de films
curiosité comme j'adore
7.4.03
via the glog, (half graham, half blog) et oui j'avais déjà un faible pour lui à l'époque
5.4.03
Au-delà du monde étincelant et factice de ses romans, au-delà de ses intrigues sans grande envergure et de ses personnages souvent mal définis et peu convaincants, Fitzgerald nous dit bien plus que ses déceptions intimes ou ses aspirations anodines. Il semble, en effet, qu'à travers ses silences, ses pudeurs, ses révélations à la limite du conscient, ses compositions de personnages aux contours flous, ses histoires dépourvues de détails réalistes et ses angoisses sans fondement apparent, il suggère des zones d'ombre et une fracture qui sont le lot de tout un chacun. Certes, son oeuvre se nourrit d'une fêlure qu'il dit personnelle, cependant plus qu'une brisure intime et individuelle, il s'agit bien d'une véritable "nuit de l'âme" qui dépasse l'écrivain et dit intensément l'être et l'univers bouleversé auquel il s'affronte. Elle devient, de la sorte, le fondement essentiel d'une oeuvre aux échos universels qui transcende les vaines préoccupations de l'auteur. Cioran regrette peut-être que Fitzgerald n'ait pas plus approfondi et exploité son échec dans d'autres essais à l'instar de ceux du Crack-Up plutôt que de se laisser aller à la littérature, mais, de par son côté évasif et profondément suggestif, cette écriture romanesque n'est-elle pas justement l'expression intime la plus significative d'une brisure qui n'a rien d'égoïstement personnel car "[le] mal [de Fitzgerald] plonge jusqu'aux sources mêmes de l'affectivité." ?
F. Scott Fitzgerald ou la plénitude du silence
thèse de doctorat d'Elisabeth Bouzonviller
29.3.03
28.3.03
"moi
je veux des anges
à la pureté inaccessible
comme celle
que j'ai suivie
cet après-midi
de la pharmacie
à la société-générale
et que j'ai laissé filer
pour préserver
le parfum d'absolu
qui se serait évaporé
dès les premières secondes
de la prise de contact"
perdu d'avance (J.L)
26.3.03
c'est le moment de tenir le coup, de garder son libre arbitre, et de ne pas être le jouet de cette véritable marée de détournement, et d'overdose de l'horrible qui ouvre la porte à l'absence d'analyse, de jugement, de recul, de décryptage... tout se dit, tout se montre, comme si c'était le premier événement terrifiant qu'ait connu le monde, même si celui-ci est particulièrement odieux, inhumain, inadmissible...ce matin encore les journaux me dégoûtent.
16 septembre 2001, lettre de mon grand-père
23.3.03
Manur : (si les américains tranforment les french fries en freedom fries) débaptisons le quart d'heure américain !
21.3.03
c'est en néerlandais, en anglais et français, et ça fait des mois que je veux le dire : c'est très bien.
Irak Body Count
The worldwide update of civilian casualties in the war on Iraq
via UDN
ça y est, ça redevient indécent, de parler de la guerre et puis sur la même page de ses petites histoires d'écriture - pourtant il faudrait que ça soit la même chose, la même attitude un peu furieuse envers le monde extérieur.
20.3.03
le piège au bout d'un moment c'est ce filet même que je m'applique à tendre sans plus m'en rendre compte - une esthétisation à outrance. ce qui est écrit doit être esthétique à tout prix. le contenu s'efface dans le contenant. le signifié cède la place au signifiant. l'espace même d'écriture dans le cadre du journal influence ce qui est écrit : tout doit y être lissé, brossé, impeccablement mis. c'est très à la mode d'aimer les films de Wong-Kar Wai et plus encore in the mood for love mais je comprends maintenant en quoi ce film m'avait bouleversée : de ce film je ne garde pas le moindre souvenir d'une possible intrigue/histoire/trame de quelque genre qu'il soit. je garde par contre et comme inscrit profondément dans la mémoire et la peau la musique somptueuse, la couleur étalée, le mouvement lent de Maggie Cheung et Tony Leung avançant magnifiques dans des rues de poussière comme battues par la pluie, leurs corps vivants au monde, prégnants, terribles, explosant le tissu d'une simple robe chinoise et d'un costume trois-pièces.
14.3.03
ClicNet : Littérature Francophone Virtuelle
ABU : la Bibliothèque Universelle
Gallica : bibliothèque numérique de la BNF
c'est quand même assez agaçant de n'avoir pas accès librement aux oeuvres qui ne sont pas encore tombées dans le domaine public...
(via chryde)
ce blog se mettrait-il soudain à revivre ? c'est peut être la faute du Prince Wladimir...
13.3.03
8.3.03
4.3.03
26.2.03
Mais nous devons aussi admettre que la littérature, actuellement du moins encore, constitue non seulement une expérience propre, mais une expérience fondamentale, mettant tout en cause, y compris elle-même, y compris la dialectique (...) l'art est contestation infinie.
Blanchot, l'homme du silence
desnos, daumal, et d'autres - en anglais, et avec de drôles de dessins - sur le labyrinthique kicking giants.
16.2.03
En plus, en s’en prenant aux Français, on ne court aucun risque d’offenser une partie importante de la population américaine. Il n'existe pas de bloc franco-américain dans l'électorat. Les Italiens et les Irlandais par contre sont intouchables (nous aurons bientôt l’énorme défilé annuel de la Saint-Patrick, toujours politique, mais ils ont refusé l’autorisation de manifester contre la guerre devant l’ONU ce samedi pour « raisons de sécurité » — on n’ose pas contrarier les Irlandais.) On ne peut pas insulter les Noirs ou les Hispaniques ou les Juifs, parce que ces gens-là votent. On s’en fout un peu des Anglais, appréciés un peu comme des cousins à l’accent drolatique. (...) Mais les Français, on sait (en principe) qui c’est (ça mange des cuisses de grenouilles et du fromage, ça boit du champagne), mais on n’en voit pas, donc cela ne gêne à personne si on les accuse de n’importe quoi.
découvert via Jemisa, le journal en français d'un new-yorkais : sale bête
13.2.03
5.12.02
qu'on en profite, c'est le mois de Moscou sur scène à Paris.
26.11.02
merci tout de même à Java pour le petit truc mignon aux couleurs de l'ancien blOg. moi qui me considère plus comme une "journaleuse" que "bloggeuse", j'apprécie drôlement que ce blOg puisse aussi être reconnu.
12.11.02
"Toutes les traductions sont des approximations. Plus le texte original est beau, plus la traduction ne peut être qu’approximative. On ne peut en aucun cas prétendre à la vérité absolue. Une traduction, c’est une interprétation. Comme pour un interprète d’une sonate de Beethoven. En plus, l’idée qu’on a d’un auteur peut changer, pas seulement à cause des traductions, mais à cause du mouvement des idées qui sont portées par ces traductions..."
André Markowicz,
traducteur incroyable de Dostoïevski, Tchekhov et autres grands bonshommes
sur remue.net (of course)
11.11.02
20.10.02
à un moment oui c'était bien, j'allais rue de la montagne-sainte-geneviève dîner au restaurant tibétain, et puis j'allais au luxembourg lire sur les bancs, j'aimais aussi ce garçon aux yeux doux qui m'emmenait dans la ville et me donnait des rendez-vous qui tournaient au jeu de piste et m'inventait des histoires et faisait déposer des fleurs, de grandes orchidées toutes bardées de couleurs, le soir devant chez moi, quand je venais juste de le quitter sur le quai de la gare.
à un moment c'était merveilleux. maintenant je garde quoi dans la bouche, le souvenir amer d'un mensonge, l'impression folle d'avoir été flouée ?
andrinople, c'est très bien mais souvent, je peux pas, vraiment, je peux pas.
demain (bientôt) je supprime l'ancien journal
18.10.02
jean-pascal tient un journal musical.
Musique de cafard qui danse dans le vinaigre (fripp & byrne), Font du bruit, mais pas peur du tout (adema), la petite Mireille Matthieu d'Islande fait son truc, par exemple grrr grrr (björk)...
et puis toujours aussi roborative bien sûr (je ne m'en lasse pas !) : l'incontournable page sur le rock indépendant...