et puis dressée au bord du gouffre...
la maison folle où je t'attends

7.4.03

excellent peace poster
via the glog, (half graham, half blog) et oui j'avais déjà un faible pour lui à l'époque
:: mis en ligne par O., 01:33 | link |

5.4.03

Au-delà du monde étincelant et factice de ses romans, au-delà de ses intrigues sans grande envergure et de ses personnages souvent mal définis et peu convaincants, Fitzgerald nous dit bien plus que ses déceptions intimes ou ses aspirations anodines. Il semble, en effet, qu'à travers ses silences, ses pudeurs, ses révélations à la limite du conscient, ses compositions de personnages aux contours flous, ses histoires dépourvues de détails réalistes et ses angoisses sans fondement apparent, il suggère des zones d'ombre et une fracture qui sont le lot de tout un chacun. Certes, son oeuvre se nourrit d'une fêlure qu'il dit personnelle, cependant plus qu'une brisure intime et individuelle, il s'agit bien d'une véritable "nuit de l'âme" qui dépasse l'écrivain et dit intensément l'être et l'univers bouleversé auquel il s'affronte. Elle devient, de la sorte, le fondement essentiel d'une oeuvre aux échos universels qui transcende les vaines préoccupations de l'auteur. Cioran regrette peut-être que Fitzgerald n'ait pas plus approfondi et exploité son échec dans d'autres essais à l'instar de ceux du Crack-Up plutôt que de se laisser aller à la littérature, mais, de par son côté évasif et profondément suggestif, cette écriture romanesque n'est-elle pas justement l'expression intime la plus significative d'une brisure qui n'a rien d'égoïstement personnel car "[le] mal [de Fitzgerald] plonge jusqu'aux sources mêmes de l'affectivité." ?

F. Scott Fitzgerald ou la plénitude du silence
thèse de doctorat d'Elisabeth Bouzonviller
:: mis en ligne par O., 16:50 | link |
bonnes surprises :
les chroniques martiennes, ligne 9 et hôtel de la plage.

:: mis en ligne par O., 16:43 | link |