et puis dressée au bord du gouffre...
la maison folle où je t'attends

29.3.03

écrire ça ne sauve de rien.
:: mis en ligne par O., 12:28 | link |

28.3.03

"moi
je veux des anges
à la pureté inaccessible
comme celle
que j'ai suivie
cet après-midi
de la pharmacie
à la société-générale
et que j'ai laissé filer
pour préserver
le parfum d'absolu
qui se serait évaporé
dès les premières secondes
de la prise de contact"

perdu d'avance (J.L)

:: mis en ligne par O., 21:02 | link |

26.3.03

c'est le moment de tenir le coup, de garder son libre arbitre, et de ne pas être le jouet de cette véritable marée de détournement, et d'overdose de l'horrible qui ouvre la porte à l'absence d'analyse, de jugement, de recul, de décryptage... tout se dit, tout se montre, comme si c'était le premier événement terrifiant qu'ait connu le monde, même si celui-ci est particulièrement odieux, inhumain, inadmissible...
16 septembre 2001, lettre de mon grand-père
ce matin encore les journaux me dégoûtent.
:: mis en ligne par O., 00:11 | link |

23.3.03

Manur : (si les américains tranforment les french fries en freedom fries) débaptisons le quart d'heure américain !
:: mis en ligne par O., 16:30 | link |

21.3.03

Uren.Dagen.Nachten
c'est en néerlandais, en anglais et français, et ça fait des mois que je veux le dire : c'est très bien.

Irak Body Count
The worldwide update of civilian casualties in the war on Iraq
via UDN

ça y est, ça redevient indécent, de parler de la guerre et puis sur la même page de ses petites histoires d'écriture - pourtant il faudrait que ça soit la même chose, la même attitude un peu furieuse envers le monde extérieur.
:: mis en ligne par O., 14:07 | link |

20.3.03

j'aimerais pouvoir expliquer quelques fois que je n'écris pas pour écrire, j'écris parce que je n'en ai pas le choix. quelque chose vient soudain dans la main, dans le corps tout entier, une espèce de vague vers l'avant qui déborde de partout - alors il faut écrire, et l'acte d'écrire vient comme une rupture de digue, un soulagement, la main file toute seule sur le papier ou le clavier, ce qui est dit importe peu, ce qui est nécessaire c'est le geste, c'est le flot, c'est le rythme des mots qui vient comme une chanson ou un envoûtement. je ne peux pas raconter d'histoire. je peux peut être par contre plus facilement écrire un sentiment, un mouvement, quelque chose d'abstrait et qui flotte et qui vole et qui n'existe que dans le regard pourvu qu'il soit éduqué à bien voir. l'évènementiel n'est qu'une excuse à l'écriture - ce qui arrive dans une journée n'est pas ce qui importe, ce qui importe ce sont les dix lignes qui disent la journée. on lit par désir (et puis je pense à Deleuze) : on lit par désir de construction. il faudrait toujours pouvoir écrire dans cette tonalité de langage qui est presque celle du silence, celle de l'effleurement : celle qui esquisse les traits et laisse le reste à deviner, à construire, à monter de toutes pièces - c'est le lecteur qui lit ce qu'il veut lire. je ne fais en écrivant que disséminer des codes, placer des repères pour des représentations - le lecteur en fonction de ce qu'il veut lire m'inventera tour à tour sotte et insupportable ou somptueuse héroïne de roman.

le piège au bout d'un moment c'est ce filet même que je m'applique à tendre sans plus m'en rendre compte - une esthétisation à outrance. ce qui est écrit doit être esthétique à tout prix. le contenu s'efface dans le contenant. le signifié cède la place au signifiant. l'espace même d'écriture dans le cadre du journal influence ce qui est écrit : tout doit y être lissé, brossé, impeccablement mis. c'est très à la mode d'aimer les films de Wong-Kar Wai et plus encore in the mood for love mais je comprends maintenant en quoi ce film m'avait bouleversée : de ce film je ne garde pas le moindre souvenir d'une possible intrigue/histoire/trame de quelque genre qu'il soit. je garde par contre et comme inscrit profondément dans la mémoire et la peau la musique somptueuse, la couleur étalée, le mouvement lent de Maggie Cheung et Tony Leung avançant magnifiques dans des rues de poussière comme battues par la pluie, leurs corps vivants au monde, prégnants, terribles, explosant le tissu d'une simple robe chinoise et d'un costume trois-pièces.
:: mis en ligne par O., 14:11 | link |

14.3.03

aujourd'hui, c'est littérature

ClicNet : Littérature Francophone Virtuelle
ABU : la Bibliothèque Universelle
Gallica : bibliothèque numérique de la BNF

c'est quand même assez agaçant de n'avoir pas accès librement aux oeuvres qui ne sont pas encore tombées dans le domaine public...
:: mis en ligne par O., 13:16 | link |
Cher George.... : lettre de Michael Moore à GWBush.
(via JamaisContent)
:: mis en ligne par O., 11:52 | link |
artiste inutile (mais agréable) : labyrinthique site de nicolas guirriec, très bien
(via chryde)

ce blog se mettrait-il soudain à revivre ? c'est peut être la faute du Prince Wladimir...
:: mis en ligne par O., 00:22 | link |

13.3.03

une fois dans la case sujet de ma mailing-list de mise à jour j'avais mis "mise à jouir" mais je crois que personne n'a jamais rien vu...
:: mis en ligne par O., 01:13 | link |

8.3.03

These Weapons of Mass Destruction cannot be displayed
via Sale Bête (que j'aime de plus en plus)
:: mis en ligne par O., 16:48 | link |

4.3.03

Aileen says when we first met she wanted to be me.
update.
:: mis en ligne par O., 12:58 | link |