et puis dressée au bord du gouffre...
la maison folle où je t'attends

31.1.07

« J'aime le nom de décadence tout miroitant de pourpre & d'or. » (Verlaine)

tout y est : la femme naturellement perverse, l'esthétique fin de siècle, l'ambiguité des préférences sexuelles (très distrayant de la part d'un "inverti" déclaré), et toujours ce miroir dangereux du rêve de la peinture, avec l'éternel délire post-preraphaélite sur la glauquissime noyée de service (hum, hello), il est amusant d'ailleurs de sentir comme l'homme mourant d'une image (Claudius) et la femme dangereuse (Lady Ethereld) de ce court texte de 1893 préparent l'arrivée de Sir Claudius Ethal, le peintre mortifère de Monsieur de Phocas (1901)... les noms même de la Lady et du peintre ne sont-ils pas à mourir de rire, sous la plume d'un étheromane invétéré auteur des très perturbants Contes d'un buveur d'éther... ?

à contempler donc, l'Ophelius, de Jean Lorrain sur la petite bibliothèque hétéroclite de miscellanées.

et aussi, fastoche, sur le même site, les Similitudes de Huysmans, pour remettre en marche la très embaumée machine contre-nature (cette obsession de la frangipane...!) de ce cher Des Esseintes...

(pour ceux qui débarquent : un petit florilège décadent.)

mes préférences me perdront.
:: mis en ligne par O., 00:22