et puis dressée au bord du gouffre...
la maison folle où je t'attends
13.6.07
Roberto Bolaño c'est bien simple, c'est l'amour fou.
ça a commencé par hasard dans le sous-sol de Vent d'Ouest. j'étais en train de lire le splendide récit de voyage en Patagonie de Bruce Chatwin, je pensais au Monde du bout du monde de Sepulveda dont M. m'avait parlé, un truc impeccable pour nourrir mes images de failles sismiques et de baleiniers japonais, à côté de moi le beau brun de service lorgnait sur ce truc assez étonnant intitulé L'anthologie de la littérature nazie en Amérique d'un certain Bolaño, et puis finalement du même Bolaño il a choisi Le gaucho insupportable.
(c'est parce que Bolaño est chilien m'a dit Leo tout à l'heure au sujet du Gaucho, les Chiliens détestent les Argentins.)
bon. j'ai lu Le gaucho insupportable. et j'ai couru chercher Etoile distante. et Nocturne du Chili. et maintenant Les détectives sauvages. et je ne veux plus jamais dormir, et je veux que Bourgois se dépêche de sortir 2666 dans l'une de ces si belles collections où il a eu le bon goût d'éditer et traduire Bolaño.
alors, pour suivre la trace des Détectives Sauvages :
un extrait en ligne sur le site de l'éditeur (ah et quelle couverture ! les Billy Boys m'ont toujours suivie partout)
une très (très !) bonne lecture/critique sur le non moins très bon blog Book Marteens.
une lecture sur le blog biblioteca del babel, en miroir des (excellents) articles sur Bolaño de Tabula Rasa...
à voir aussi : les archives du Monde Diplomatique sur le Chili
il faut dire : j'ai aimé le Chili avant même de le savoir, petite, en écoutant les disques du camarade Francisco de MIR, parce que le 11 septembre n'a jamais célébré que la brutale mise au jour médiatique de la crise orient/occident, parce que d'un pays inconnu pourtant on gardait trace dans ma famille, il le dit encore et sans ambages mon père il dit il y avait cette édition du Monde au lendemain du 11 septembre 2001 qui nous voulait "tous américains" mais cela faisait longtemps, très longtemps et pourtant dans l'indifférence et l'oubli que l'on avait été, véritablement, tous chiliens.
"Un film super 8-trouvé dans une ambassade montre des réfugiés politiques qui organisent leur vie en transit dans ce territoire d'asile après un coup d'état militaire. Le commentaire parle de notes prises au jour le jour. Toute ressemblance avec des personnages et des faits réels serait évidemment pure coïncidence ! "
:: mis en ligne par O., 18:27