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l'immédiate
journal d'O. |
mercredi 30 avril 2003 peut être qu'il est temps de partir encore. prendre des trains au hasard. des pays inconnus comme des hommes, à bras le corps. des aubes claires sur la mer. ne rien dire. ne plus rien dire du tout. l'écriture ni la parole ne sauveront de rien. les bras de l'homme à peine. on va crever de ça, de tout vouloir très vite avant d'avoir même commencé à vivre. l'attente creuse le désir comme la peau. on se réveille la nuit en sueur et en sanglots. on court après les ombres. on cherche les chemins de traverse. la pluie superbe le long des rues et des eaux sales. la pluie terrible et qui transperce. |