l'immédiate

journal d'O.

lundi 10 février 2003

Hélène, mon coeur, les conversations de milieu de nuit au téléphone comme courant après cette adolescence que ni moi ni toi n'avons vraiment eu le temps de vivre. tout va mieux de mes douleurs dans la voix très douce d'Hélène, tout s'estompe soudain dans l'arrogance vive de son rire, c'est comme ça, c'est la vingtaine effrénée qui s'empoisonne de sa propre vitesse parfois, d'autres fois s'en fait une arme, une force, un tremplin. il y a quelque chose en nous du corps fou de désir qui nous jette en avant, qui nous jette dans le siècle, les pays étrangers ou le mariage des autres, c'est comme ça, c'est pareil, on ne peut rien y faire, on sent ça comme très fort montant dans la poitrine, une vague fulgurante et puis le corps est là d'abord, le corps en porte-à-faux du monde qui s'en va prendre tout ce qu'il veut de couleur, de lumière, de passion, de caresse, et qui se fout du reste.

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