l'immédiate

journal d'O.

vendredi 24 janvier 2003

vous me cueillez sur le bord du sommeil. l'enfance s'attarde dans mes cheveux défaits, ma peau trop blanche, trop lisse, encore vierge du temps, les tristesses à venir. il n'y a pas d'âge entre nous pourtant. je vous connais par coeur, et depuis si longtemps. le temps qui nous sépare, c'est une série de disques de parfums et de films, deux présidents et pas des plus comiques, les pantalons pattes d'eph, la nouvelle-vague, les pneumatiques, les rues aux façades ravalées par la pluie, l'insouciance, le souvenir des vieux amants. est-ce que je vous ai manqué tout ce temps ? serrez vos bras très fort tout autour de mon coeur et ma taille, serrez encore, serrez toujours, que plus jamais rien ne nous échappe, et que pareil à la rivière éternellement vous vous engouffriez sous ma peau.

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