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l'immédiate
journal d'O. rouge et or pour l'été |
mercredi 2 juillet 2003 Cécile d'abord, et cette pluie extraordinaire qui lave les jardins à grande eau, ramène l'air frais dans les cafés, fait claquer les imperméables des femmes, les auvents, les drapeaux. j'ai une panoplie peu avouable de robes kitsch toujours rouges et noires et très cintrées, certaines tullées au bas, des robes de danseuse sixties ou bien courrèges très sages, bustier dolce vita à la anita ekberg dans la fontaine de trevi - bref - je fais un peu mon cinéma. dans le métro et puis d'un même mouvement dans l'escalier roulant il y a ce type devant moi que je regarde comme folle - son pull (rouge), son jean, sa désinvolture facile me préoccupent, je voudrais bien étendre la main pour le toucher, avoir ce droit-là de toucher ce garçon-là, me hausser sur le bout des pieds pour lui dire des trucs à l'oreille, n'importe quoi et qu'il sourie, que ses fossettes se creusent, regard heureux, complice, clin d'oeil. plus tard dans la rue noire marchant côte à côte et puis en silence il sourirait encore. |
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