l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

samedi 26 juillet 2003

amoureuse, peut être. de l'orage fou, de la pluie drue, des courants d'air frais qui me prennent loin le coeur. la montagne est à moi. je rêve éveillée dans les fêtes, la foule pressée aux baraques lumineuses, le chemin grelottant des lampions sous la pluie. la nuit s'effiloche aux étoiles. je marche dans les chemins, l'eau froide et qui roule le long des vallées noires, encaissées et violentes, les vallées qui m'emmènent dans le fond de leur ventre. l'odeur de la nuit est celle de la terre et de la pluie mélangées. des mains me frôlent. je m'échappe sans mot dire. je n'ai d'attaches que celles, pointues comme des couteaux, des petites mains du givre quand reviendra l'hiver.

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