l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

vendredi 25 juillet 2003

il y a dans l'air neuf de fin d'orage une liberté nouvelle et qui me grise. j'abandonne mes douleurs aux branches piquantes des arbres, la tendre et fade odeur de la pluie qui s'en va. ma peau me tire plus loin. on m'aimera encore, et encore, et si bien. toutes les mers m'attirent, les villes aux mille visages, les langues folles d'autres corps, tout ce que je ne connais pas et puis devine déjà en filigrane des rêves, à l'orée des sommeils. je crèverai d'ennui si je reste encore là. j'ai le mouvement entier, et la distance en moi. la couleur seule me guide. les lumières vives m'appellent. je voudrais tout user de mon corps à la vie, tout passer sous la peau de mes peurs, mes folies, mon désir flambant fort et qui berce l'infini.

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