l'immédiate

journal d'O.


dimanche 16 mars 2003

fatigue - tout dans l'air me rappelle ces matinées d'automne jusqu'à vous et vos bras. ce chemin-là vers vous n'existe plus. il n'en reste aucune trace - le souvenir à peine quand je retrouve dans mes cheveux le même parfum de shampooing, et sur le visage des gens la même allure lointaine. je ne sais pas si vous me manquez ou pas.

où êtes vous ? vous n'êtes nulle part. j'ai envie de pleurer. de vous à moi l'éternité - je vous déteste de cette absence, de toute cette vie qui vous habite sans moi. je suis fatiguée. fatiguée de vous attendre les jours où je sais déjà que vous ne viendrez pas, fatiguée d'inventer des raisons de meubler votre absence, avec des livres, avec des films, et bientôt ces mêmes livres et ces mêmes films me seront nécessaires bien plus que votre peau et vos bras - il ne faut pas laisser les choses prendre la place de ce qu'elles disent. je suis fatiguée, fatiguée tellement d'avoir toujours tout cet amour à donner et puis jamais le temps d'en offrir la moitié.

je vous aime - je ne peux pas vous aimer comme cela.

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