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l'immédiate
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a damn thing worthwhile 27.11.03 trop de fièvre et de tristesse tuent l'écriture - trop d'enthousiasme aussi. il me semble quelques fois que l'écriture en moi n'existe plus. je suis creuse et aride comme la mer envolée, l'infini, le désert. c'est comme si tout s'affaissait avant même d'exister, en moi, à l'intérieur, parce qu'à vingt-deux ans en pays développé qu'est-ce qu'une femme a à dire qui soit brûlant au coeur, quelle est sa place au monde, son inventivité ? je ne sais pas. il y a des soirs comme ça où l'on se heurte sans fin à la même muraille vaine, celle de l'histoire des temps, de la littérature, du sexe féminin. je reprends à mon compte la phrase de Sylvia Plath : CAN A SELFISH EGOCENTRIC JEALOUS AND UNIMAGINATIVE FEMALE WRITE A DAMN THING WORTH WHILE ?
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