l'immédiate
journal d'O.

 

 

L.

30.10.03

sous la pluie, en riant, avec les cheveux qui s'envolent, l'arc des sourcils qui retient tout de la nuit et du rêve, je pense à celle qui me manque, je porte son parfum en secret sous mon pull. il y a des oiseaux qui passent en gros nuages noirs à travers le ciel, je laisse des messages tendres sur ton répondeur, je voudrais bien rentrer tout de suite à Paris pour te voir, pour te toucher un peu, me taire entre tes bras, ta blondeur. il y a toutes ces choses que tu fais, qui m'étonneront toujours - le naturel des vivants - ton rire qui foudroie tout. comme tout est simple comme tu es là ! moi je m'en vais tout le temps, je fuis loin en avant, toi tu ne dis jamais rien et sur ta bouche encore cette moue folle de dédain emporte tout avec elle, pourquoi cet attachement, le seul que je connaisse, le seul que je désire, cette brûlure insensée d'être entièrement à toi, que tu sois fière de moi, est-ce que tu m'aimes un peu je te demande encore et je suis avec toi ridicule, enfantine et idiote comme je ne le serai jamais avec un homme, apeurée de te perdre, passionnée à tes rêves, allant à tes côtés désinvolte et superbe, l'aisance folle à la vie, celle des corps tout puissants.

 

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