l'immédiate
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luck be a lady 02.09.03 je dors deux heures
par nuit, je fume et je tousse et je bois mon café au zinc debout
très sérieuse comme les types pressés mais avec des
tartines immenses et très beurrées, je parle anglais tout
le temps, je dessine des kanjis dans la marge de mes cahiers, j'écoute
kate bush et je relis wuthering heights, la classe léos
carax, pierre et isabelle dans pola x c'est un peu heathcliff et
cathy, hamlet et ophélie, too hot too greedy, l'amour fou
absolu en reflet impossible dans l'autre, à l'infini... ce que
la vie m'amuse et ce que Paris m'ennuie ! j'ai un très beau pendantif
rouge et une désinvolture à jeter mon bonnet bien loin par
dessus les moulins, l'ophélie de waterhouse est kitschissime,
ça me plaît, les yeux fous et puis débordée
par son corps, de toute façon on se reconnait de très loin,
dans les cafés branchouilles de l'Opéra il y a des college
boys partout et puis je dis à L c'est vraiment trop facile retiens-moi
ou bien j'en dévore un. quel été merveilleux ! je
crois que je n'ai jamais été si heureuse de ma vie, sans
peur et sans raison, libre comme l'air et puis quand je veux je m'en vais,
je veux tout je vais tout prendre et puis tant pis si la tristesse un
jour revient, la nuit L rit et je m'endors dans sa blondeur, quelque part
Sinatra chante avec moi :
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