l'immédiate
journal d'O.

 

 

frankly my dear i don't give a damn

05.09.03

bien sûr le voyage n'emmène à rien, la fuite folle dans la ville comme dans l'écriture ne sauve de rien, n'avance à rien, ne donne ni pouvoir ni confiance, à peine un peu d'orgueil et d'air frais, penchée aux balustrades, ma bouche rouge avalanche, ça me va, ça me plaît, je veux bien jouer tous les jeux noirs du monde qui finissent à mon ventre, je me sens dangereuse disponible affamée et vivante, rieuse à souhait dans les rues froides le soir quand on marche bras croisés, le coeur envolé dans la ville, gribouillant les affiches et toisant les passants, quand on croise la police je dis vite remonte ma jupe qu'on voie un peu s'ils osent nous arrêter pour racolage passif.

 

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