l'immédiate
journal d'O.

 

 

myriad-mindedness

16.09.03

à toute allure, splendide allure, dans la ville chaude et puis qui me dégoûte un peu, j'ai les mains mangées d'encre et la pensée en étoile, myriad-mindedness dirait Coleridge, la pensée mille facettes, une boule en argent comme dans les boums d'enfants, les boîtes de nuit, qui tourne et qui scintille et qui prend la lumière. Cécile arrive, on tient salon dans les rayons des magasins, les tables carrées des cafés, on ferme les yeux, on boit du vin, on voit le temps qui nous file là entre les doigts, des types discutent et je me moque un peu, je dis - c'est drôle, c'est extraordinaire, c'est merveilleux, j'ai le sentiment que je ne tomberai plus jamais amoureuse ! Cécile s'étouffe de rire et elle a bien raison, ce rôle-là ne me va vraiment pas, mais tout de même quel apaisement, quel incroyable et délicieux moment - être là dans la ville le corps libre et n'avoir besoin de personne.

 

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