l'immédiate
journal d'O.

 

 

canal saint-martin

19.09.03

le long du canal saint-martin, tout le long doucement et puis la nuit tombe quand j'arrive - un type me sert un verre, tout le monde rit et parle mille langues, ophelia s'exclame-t-on, like shakespeare's ophelia wow et l'on me tire loin de l'eau, en douceur, comme dansant - je suis bien, dans l'instant. Cécile est belle dans les lumières, elle rit. je regarde les gerbes d'eau feux d'artifice des écluses, les phares jaunes des voitures qui passent loin sur les quais, la nuit douce et liquide où vient s'achever l'été. tout me semble si facile soudain. il faudrait tout écrire, tout connaître, tout filmer. j'aime les jeunes japonais reclus dans leur porcelaine pâle de silence avec leurs bouches fines comme des fentes, l'androgynie pure de leurs masques qui ne disent rien de leurs rêves, on croirait voir la lune balancer dans leurs yeux comme dans l'eau du canal.

 

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