l'immédiate
journal d'O.

 

 

d'orage et d'eau fraîche

18.08.04

à P, le soir, alors que nous sommes tous les trois allongés sur son lit je dis : entre L et moi il n'existe pas, il ne peut pas y avoir de petits sentiments. la jalousie, le manque, l'ennui sont des choses que nous ne connaissons pas, parce qu'elles ne nous intéressent pas. nous sommes tendres, et nous sommes orgueilleuses, nous portons sous la peau nos rêves et nos désirs, d'un même courant immense, nous allons dans la vie comme une vague dans les vagues, dans la musique, dans le rythme seul du coeur exultant qui saccage nos poitrines, et rien ne nous touche vraiment pourtant tout nous transporte, des choses infimes et fortes que nous effeuillons du réel - l'amour fou, l'évidence, le désir et puis la solitude, la couleur vive, l'image pure, l'infini merveilleux des corps qui se reconnaissent.

 

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