l'immédiate
journal d'O.

 

 

one and only

17.08.04

avec L, traînant dans les lits, les chansons, les robes très douces et la chaleur, marchant tout à travers Paris de front dans la foule fade et traversant le jour comme un grand rêve étrange... rue de Rivoli, un type pensait que nous étions soeurs, il voulait nous emmener en Italie. tout le monde nous parlait anglais. à l'expo Guy Bourdin du Jeu de Paume, l'éclairage était affreusement mal conçu, si mal qu'il en surgissait une sorte de poésie neuve, inopinée, infiniment sensuelle : sur chaque photo de femme le reflet de nos jambes nues, des talons aux genoux, comme un rêve récurrent. je suis descendue au sous-sol, il y avait des films, j'étais ivre et brûlante dans les escaliers, L prenait des photos dans la lumière très blanche. elle a téléphoné à un type pour lui dire qu'elle s'invitait à dîner, avec du vin et une jolie fille. je tanguais. j'ai été d'une tenue exemplaire toute la soirée. il n'y a que chez P, dans la nuit, quand tout le monde parlait mille langues et qu'elle me nourrissait d'une mangue qu'elle venait de découper, que j'ai croqué sa main.

 

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