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l'immédiate
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proie de passage 21.08.04 la nuit je passe dans des formes, des couleurs, le jour ma robe me colle au coeur comme une tunique de Déjanire. je renverse la gorge. je reçois tout du monde. rien n'a jamais été si simple. dans le couloir lambrissé de bois brun l'ami de C me regarde venir de très loin, je me penche tout le temps à sa fenêtre, je ferme à demi les yeux pour parler, je le sens mal à l'aise et j'aime ça, je goûte parfaitement les deux ou trois minutes d'avance que j'ai encore sur lui pour le moment, je les allonge de mon parfum, des mes mains, mon bracelet d'esclave égyptienne tombé tout à l'heure en retirant ma veste et que je lui fais signe de remettre, lui tendant souverainement mon poignet, pour le plaisir délicat de le voir se troubler, et sentir sur ma peau ses doigts tout échauffés.
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