l'immédiate
journal d'O.

 

 

force vraie

26.08.04

dans la rue j'aide un groupe de musiciens à porter leurs instruments (ma contribution à l'art du jour), j'aime bien le vieux monsieur dans le café qui fume en rêvant et puis qui tire la table pour moi quand je me lève, sur la ligne 1 il y a au moins trois types qui m'en rappellent d'autres (coeur d'artichaut), c'est la station Argentine mais mon coeur à couper que celui-ci est brésilien, yeux verts vifs et brillants qui ne me quittent pas, qui roulent à côté de moi, et quel superbe danger quand il touche mon bras, C surgit et je m'éclipse, je me promène dans les rues avec le soleil dans le dos, une force lumineuse qui me pousse comme une main, et puis la force vraie c'est que l'automne va être superbe, superbe dans la ville, à marcher follement dans la foule ivre et belle, à marcher sans savoir, sans se soucier de personne, recevant tout du monde et n'en délaissant rien, suivant seulement en soi et pour seuls guides toujours ces fils étranges qui jaillissent de ma peau jusqu'aux quatre coins du monde.

 

avant - après
index - journal
ego -
archives -

© 1999-2006