l'immédiate
journal d'O.

 

 

dai-fuku

10.04.04

à la fenêtre, l'air est doux et liquide, je pense aux longues heures tendres aux tours de Shinjuku, je pense à la foule folle, merveilleuse et sans fin roulant sur Shibuya, les vieux bus brinquebalants pour aller à la baie, à Kudanshita la beauté pure des cerisiers, et mes J-girls dans les cafés, je pense au petit kombini en bas de chez moi, le type qui chantonne derrière le comptoir, le thé vert en canette, les vélos garés proprement sur le trottoir, sans antivol jamais, avec les types en brassards jaune fluorescent qui s'inclinent pour indiquer que le passage est libre, les petits moines du temple d'en face qui traversent la rue en courant dans leurs grandes étoffes blanches comme échappés d'un rêve, les taxis verts jaunes rouges, leurs portes qui s'ouvrent toutes seules, la douceur de l'air au printemps, les types debout dans les vitrines qui lisent des mangas toute la nuit, dès que je rentre à la maison j'achète des dai-fuku et un bento de sushi.

 

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