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l'immédiate
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carré de rêve 17.04.04 un moment dans Shinjuku-gyôen je me suis endormie comme on aime - la longue lande verte sous les cerisiers, en plein coeur de la ville comme en refuge du monde, avec la ligne lointaine des gratte-ciels filigrane, les oiseaux à mes pieds - on avait déjeuné à l'ombre des petit pins, une boîte de bento à plat sur les genoux, de l'air et du thé vert, l'odeur piquante du gingembre, tout était calme, sans bruit, je regardais les femmes sous les ombrelles de papier, les enfants dans les fleurs à rire et éternuer, j'aimais à la folie les ponts d'où se pencher, les anciens temples chinois et leurs toits en sourire, partout les pruniers roses explosant de couleur, déflagration silencieuse et qui emporte le coeur, voluptueusement. un moment dans Shinjuku-gyôen j'ai vu les formes du monde bouger sous mes paupières, mon corps enraciné dans l'herbe douce et la terre, allongée dans la ville sur un carré de rêve. il y avait une brise qui montait de très loin, brûlante et maternelle, et qui baignait la peau comme l'eau la plus douce, une présence, un amour - une promesse prochaine.
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