l'immédiate
journal d'O.

 

 

caracola

04.12.04

à six heures du soir dans les rues noires, on dévore un tartare entre deux rêves, on s'avance dans le froid, il y a des églises au dos boisé comme des ponts de bateaux qui nous reçoivent et R au piano - je ne sais rien de plus beau, L son châle péruvien sur les épaules mon amour, Arthur dans la rue je me rends compte soudain qu'il est timide, j'en suis toute attendrie, serrés à cinq plus un groupe de salsa plein les enceintes dans une petite mini verte tout à travers Paris, un appartement du bout du monde rempli d'oiseaux, de papillons rouges et de chats qui chantent en espagnol, le délicieux petit guitariste argentin yeux noirs et droiture superbe quand il joue, et que l'on fredonne, et que l'on boit du vin, les amoureux glissant sur le parquet, L assise sur un gros coussin de velours jette des bouchons de liège dans la cheminée, belles flammes immenses, coeur vagabond, on me coule un grand poncho de laine blanche sur les épaules, je souris, je souris tout le temps.

 

avant - après
index - journal
ego -
archives -

© 1999-2006