l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

la nuit

04.02.04

cette obscurité qui tombe comme un rideau et soudain la ville n'est plus la même, elle avance animale, elle suit dans son courant les rivières de lumières qui descendent les avenues, l'oeil jaune des néons, le silence des jardins, parfois un feu follet, un vélo égaré, les bus du soir qui chantent leurs petits airs distraits, mais moins fort, moins loin, et puis sur les artères le noeud coulant des filles qui s'en vont deux par deux, en allumant leur coeur, là-bas à Roppongi, là-bas loin hors du monde, là où il n'y a pas de nuit.

 

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