l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

life as it is

08.02.04

au building 109 de Shibuya plus l'on monte dans les étages plus la musique est forte et les filles se font trash, charmantes au demeurant qui s'étalent en excuses quand elles vous poussent un peu - il paraît que c'est ici que se fait la mode des années à venir : et bien ça promet sérieusement. je musarde au hasard des robes courtes en plastique et chaussures à paillettes, les filles en uniformes et leurs talons aiguilles, les rebelles lèvres percées en t-shirt dior j'adore, le sac vuitton bien sûr quel que soit le look ou l'âge, tant d'empilements savants, de textures, de couleurs, ce qui pourrait possiblement ne surtout pas aller ensemble (je ne parle même pas des américains flasques au bras des poupées tendres) - c'est une gigantesque foire à la fortune que le building 109, toute une jeunesse malade de s'acheter une image, une âme pliée en quatre dans les plis synthétiques d'une jupe ou d'un chapeau, et c'est plus fort que moi car toujours j'y reviens, Shibuya Shinjuku ou bien Harajuku dans leur déferlement de masse et de fureur, les jeunes femmes aux cheveux teints, les garçons maquillés, tout cela m'est sincère dans le fard et l'outrage, tout cela me passionne et me déborde le coeur plus que n'importe quel temple et ses petites fleurs mortes.

 

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