l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

Hai

22.01.04

Iidabashi - dans le métro un jeune français lance à son copain en me désignant du menton : vise un peu l'américaine ! je suis un peu inquiète. à l'institut franco-japonais il y a des échelles en bois pour monter dans les bibliothèques et un parquet ciré où faire claquer ses chaussures - je reviendrai. fou rire extraordinaire au cafe chinese eight alors que la serveuse afollée de voir débarquer une gaijin me tend une carte, euh, en anglais : "be careful of the burn in the mouth. it cannot cook, when a special cook is not. please understand the situation." dieu que j'aime cette ville, et que j'y suis heureuse, comme soulagée du monde. tout de la vie moderne est pris, imité de l'Europe, des Etats-Unis, tout s'y aligne et pourtant rien n'y ressemble, tout est porté plus loin au gré d'une autre lumière, le langage même vole ce qu'il veut et le transforme en lui tout au long de ses mues, il semble insaisissable. le soir tout m'est tranquille et puis je dis à Val : ça y est, c'est incroyable, voilà que je m'incline quand je dis oui au téléphone.

 

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