l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

hyperventilating

23.01.04

Ebisu - Ebisu desu arigato-gozaimasu je suis très forte pour imiter les annonces des stations de métro et ça fait rire aux éclats Hiromi et ses copines, je leur explique que c'est parce que j'adore absolument les chauffeurs de la Yamanote, avec leurs uniformes et leurs serviettes de cuir noir comme tombés des années cinquante, quelle classe vraiment. il y a un ami à elles, un Australien, qui arrive en retard, qui s'assoit à côté de moi, très cynique et très froid, massif, un visage lointain que percent des yeux gris-bleu - une femme en kimono apporte des petits plats de viande et des légumes coupés très fins pour le shabu-shabu - don't cross your chopsticks dit-il et il engouffre d'un coup ma main droite dans le creux de la sienne, il la garde il l'enserre il me fait presque mal, une éternité encore il force sa peau à la mienne puis se lève et s'en va, une cigarette dehors, je suis ivre de rien - dans le fond de mon crâne comme poussant à tout rompre un marteau ou une scie va et puis me vrille les tempes.

 

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