l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

kabuki

16.05.04

à Ginza, sous une pluie d'enfer, Miyuki-chan m'explique les généalogies d'acteurs de kabuki à la lumière des réverbères. l'acteur vedette, ce mois-ci, c'est Ichikawa Ebizo, qui vient de prendre, conformément à la tradition (l'expression la plus japonaise du monde) son nouveau nom de scène. dans le métro, les pubs d'Ebizo pour le thé vert dament le pion à toutes celles de Beckham, pourtant fantasme national, comme les sumos au bras des plus jolies filles du pays. homogénéité étrange du monde ancien dans la ville nouvelle. modernité extraordinaire du théâtre kabuki. quoi de plus sublime qu'un acteur de kabuki grimé en geisha ? le visual kei rock c'est une forme de kabuki punk. Ebizo est splendide, protéiforme, mâle et femelle à la fois, portant en lui la voix puissante et le silence de l'absolu - et moi je suis groupie, ça n'a pas fini de faire rire mes J-girls.

 

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