l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

kawai !

14.03.04

sur mon dictaphone, le rire de Miyuki. c'était un soir de presque printemps, on avait marché tout le jour dans les rues, les musées, aux grands carrefours d'Ochanomizu les étudiants affairés nous morcellaient le coeur, on cherchait dans les livres des mots et des images à mettre sur nos désirs, une silhouette une esquisse vers quoi tendre la main - toutes les confidences sont de la même langue secrète - dans le café Something gribouillant sur la nappe des dessins, des kanjis, la tête folle d'Araki rôdant dans Roppongi, c'était facile tellement, quand Miyuki riait elle renversait la tête, une tête fine de poupée, son petit chapeau rond, les paillettes de son rire en flocons comme son nom.

 

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