l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

boy du sévère...

13.03.04

je pense souffle, belle langueur, nuit noire tendre - amour fou - je pense mon corps le soir dans les musiques, le balancement du coeur d'un côté à l'autre de la pièce, je pense la vie liquide, la mer, et les oiseaux, l'inconséquence des jours heureux, la passion vive de tout, en filigrane dans la peau les cartes pour les pays lointains, les clés magiques des grandes maisons, les fleurs et les fontaines, l'odeur puissante des résineux, je pense à ton silence de statue, moi qui n'ai jamais vraiment découvert que ta voix, je pense à ces étoiles où tu gravites, à cette phrase folle et fière du monde, comme tu l'es, sans limites : je crois que nous ne mourrons pas.

 

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