l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

folle allure

20.03.04

à quatre heures avec les deux Miyuki dans un café d'Iidabashi - thé vert, gelée d'algues, purée de haricots rouges, fruits confits et riz gluant - je fais ce que je peux. il y a une fête à l'institut franco-japonais, quand il me voit il me dit : vous bien sûr je me souviens, il ne vous faut que du champagne. à dix heures dans un restaurant d'Omotesando, les théories amoureuses de Hana-san, je te verrais très bien avec un type de la NHK, cheesecake et un café, on marche dans les rues froides. à minuit à la Salsa Sudada, le garçon silencieux, les deux doigts sur mes hanches, l'odeur de sa peau comme en rêve, le jour qui se lève sur la ville, les grandes tours grises comme des écueils, la foule fragile et qui se cherche, je suis un corps parmi le monde.

 

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