l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

Enoshima

28.03.04

mes mains battantes devant le Grand Bouddha, folle de joie comme une enfant, une glace à la patate douce, violette et qui fond vite, toute l'euphorie du monde, dans un vieux train brinquebalant accrochée au bras de Toshi qui très consciencieusement me fait réciter mes conjugaisons, les vieilles dames qui caquètent, les surfers à peau mate, la mer enfin, la mer brillante, le grand pont d'Enoshima tendu vers l'horizon, qui appelle le regard, les sentiers entre les arbres qui flirtent avec le vide, du haut du promontoire tout l'océan Pacifique dans mes bras - on est redescendus en courant, mes mains étaient fraîches et salées comme la mer, on a mangé des petits gâteaux ronds de riz et de haricots rouges, couru dans les rues noires pour prendre le monorail, je tombais de fatigue et de bonheur mêlés, au restaurant le soir j'ai voulu m'assoir au bar, le vieux cuisinier empilait les sushi dans des assiettes en terre, il nous parlait tout le temps, il riait comme un fou parce que je fermais les yeux de délice en mangeant.

 

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