l'immédiate
journal d'O.

 

 

loin

30.10.04

le train filant, mon coeur promené comme en berceau dans la campagne verte. au dessus de la vallée, crevant les nuages amoncelés entre les montagnes, les longs doigts de la lumière descendaient jusqu'à toucher les arbres, la terre encore humide de pluie, la fatigue heureuse de nos épaules, et ils nous ont poussées, je crois, jusqu'à la chambre rose et blanche lovée dans le souvenir où nous nous sommes couchées, éberluées, langoureuses, libérées enfin de la ville.

 

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