l'immédiate
journal d'O.
Noosa, Australie

 

 

twenty-four

07.02.05

la chaleur me prend, la chaleur m'emmène, le collier de plage autour du ventre et toujours le sable blanc si blanc qu'il heurte légèrement l'oeil et c'est bon, c'est beau, je m'allonge toute entière dans la vague, cheveux d'écume, bouche profonde, ramenée au rivage par le rêve et la nuit, N me dessine dans le sable, mon alliée, mon amie, une vieille chanson de silverchair très fort depuis la Jeep, et les garçons sortant des rouleaux d'eau grondante planches sous le bras avec la désinvolture la plus folle, la plus passionnante, les bougies allumées tout le long d'Hastings Street, ma robe noire échancrée d'où s'échappe le soleil, à six heures du soir il fait nuit dans ce pays étrange et je suis dangereusement ivre de la lumière immense qui circule encore sous ma peau, de la nuit merveilleuse aux bras de mes amis, de la ville palpitante, du vin rouge, du désir, des grandes vagues passionnées qui battent la plage tout près, qui me soulèvent entière, au bord oriental de l'Australie, au bord du bonheur fou, j'ai vingt-quatre ans.

 

avant - après
index - journal
ego -
archives -

© 1999-2006