l'immédiate
journal d'O.
Wellington, Nouvelle-Zélande

 

 

voilures du coeur

18.02.05

ses mains qui tremblent quand je m'approche m'amusent, m'agacent, il m'échappe tout le temps dans des rêveries immenses que ses yeux pâles avalent, et si je touche sa peau, son épaule dans l'allure j'entends les cordes qui craquent entières dans sa poitrine, la voilure du désir aux bateaux qu'il emmène, qu'il navigue au grand large de ma peau en écueil - avec la nuit qui tombe et l'appel des sirènes c'est à mon propre piège que je glisse, sensiblement, mon désir aiguisé au sien en vague qui vient et se reprend - j'exige la noyade et je l'exige maintenant - gorge versée pour danser, toutes les chansons la mer et son souffle merveilleux, parée pour le naufrage.

 

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